De notre correspondant F. Zoghbi
A quelques jours du mois de Ramadhan, Sétif, pour ne pas faillir a une tradition, qui s’est toujours distinguée par une flambée des prix, ne fait pas exception à cette règle cette année encore et vit déjà à un rythme qui secoue les petites et moyennes bourses en attendant d’accueillir ce mois sacré qui n’échappera sans doute pas à un tel phénomène, d’autant plus porté par des spéculateurs que seul le gain facile anime.
Subitement en effet, cette flambée a gagné bien de ces espaces de fruits et légumes où les prix défient du coup cette mercuriale que bien des Sétifiens ont connu, vécu et traversé d’un œil avisé, chaque matin en accédant au marché central ravagé l’été dernier par un terrible incendie qui n’en a laissé que de tristes séquelles.
Pour son premier Ramadhan depuis son ouverture en 1954, ce grand marché qui trouve place au centre de la vieille ville, ne sera pas là, emportant avec lui, ses senteurs ramadhanesques, ses boucheries et ses étals achalandés de fruits et légumes en attendant la fin des études et sa reconstruction aux normes, par l’APC de Sétif : «C’est un équipement qui fait partie du patrimoine de Sétif et nous lui redonnerons vie», indique Hamza Belayat, le président de l’APC de Sétif.
Tout le monde se rabat donc sur le marché populaire ‘‘Abacha’’ connu pour être un espace réservé aux petites et moyennes bourses mais où les prix s’envolent à la veille du mois sacré : « Trop cher, véritablement trop cher, il faut vraiment compter ses sous face à cette flambée qui intervient à la veille du mois de Ramadhan et se poursuivra sans nul doute comme d’habitude durant les premiers jours de ce mois sacré», relève Abdalah.
Dans ce marché comme sur les étals de l’autre marché des 1.014 logements, les ardoises ne sont pas moins clémentes. La tomate vogue entre 110 et 140 dinars, l’oignon atteint Les 150 dinars, la salade verte tourne autour de 160 dinars, le poivron entre 150 et 170 dinars, les artichauts sont à 150 dinars au moment où le haricot vert défie la mercuriale et pousse jusqu'à plus de 450 dinars. Dans ce décor où le fardage trouve également bonne place, la pomme de terre se stabilise entre 60 et 65 dinars. Le poulet quant à lui monte et descend au gré de l’offre et de la demande mais ne cède rien de son escalope qui tourne à plus de 700 dinars.
F. Z.