Oran - Préparatifs de Ramadhan : Dans le respect des traditions

De notre bureau : Amel Saher

Les traditions liées aux préparatifs du mois de Ramadhan semblent résister au temps. En effet, et à quelques détails près, l’ambiance de Ramadhan à Oran commence à se faire tout doucement ressentir dès le 15e jour du mois de Chaâbane du calendrier hégirien. Chez les familles oranaises, Ramadhan rime avec les épices aux parfums de terres orientales, piété, spiritualité, partage et générosité, et surtout ambiance familiale conviviale.

À vrai dire, les préparatifs du mois de ramadan sont presque semblables chez la majorité des habitants de l’Oranie.  Pendant le mois de chaâbane, beaucoup de  familles notamment ceux habitent dans les  anciens quartiers populaires repeignaient entièrement la maison «C’était une façon de souhaiter la bienvenue à Sidna ramadan» raconte Mabrouka, une mère de six enfants qui habite le quartier Sidi El Houari.  Pour cette mère le ramadan est aussi l’occasion idéale pour renouveler la vaisselle de sa cuisine «dans ma famille on renouvelait le service de bols de Harira et on achetait aussi une nouvelle poêle pour  préparer les principaux plats du menu ramadanesque» confie cette sexagénaire. Hier comme aujourd’hui, on ne peut pas parler du ramadan à Oran sans évoquer les épices de terres orientales. C’est tout une culture à l’ouest du pays, particulièrement à Oran à un point tel que de nombreuses familles font le déplacement jusqu’à Maghnia pour s’approvisionner en épices et condiments préparés avec des moyens et selon des méthodes artisanales.  Depuis toujours, le mois de ramadan fait le bonheur des marchands d’épices.  Même si de nos jours, le ramadan est de plus en plus marqué  par de nouvelles habitudes et comportements de consommation, il n’a jamais perdu sa principale nature de fête religieuse étant l’un des cinq piliers de l’Islam. Les nouveaux comportements ont marqué particulièrement la vie économique. 
Prenant l’exemple, dans le passé certaines activités commerciales prennent leur congé annuel pendant ce mois à l’exemple des restaurants et les salons de coiffure pour femmes qui rouvraient quelques jours avant la fête de l’Aïd « Avant, je fermais mon salon durant les trois premières semaines du ramadan car il n’y avait presque pas de travail pendant cette période. 
Mais depuis quelques années, notre activité maintient sa cadence ordinaire pendant le mois de jeûne.  L’autre phénomène observé ces dernières années  pendant le mois sacré, est l’activité intense des établissements de restauration le soir. Mieux encore, un nombre de nouveaux d’établissements font coïncider leur
inauguration avec l’entame du mois.  Il s’agit surtout des établissements de fastfood, de gastronomie locale traditionnelle ou des grillades. La pâtisserie dite «universelle» piétine pour sa part sur la pâtisserie orientale. Les tartes aux fraises, au citron et les gâteaux russes rivalisent aisément avec  la Chamia Tounsia et la Zlabia de  Boufarik.  Enfin les rencontres entre femmes continuent à marquer les soirées romanesques organisées habituellement à domicile ou  en plein air. Les nombreux nouveaux espaces de loisir  et jardins aménagés créés dans la capitale de l’ouest sont devenus le lieu incontournable de rencontres des familles oranaises après le ftour notamment les femmes  et les enfants.
 
A. S.
 
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102.630 ménages bénéficient de la prime de solidarité
 
102.630 familles bénéficieront de l’aide financière attribuée par l’Etat  aux nécessiteux à l’occasion du mois sacré estimée à 10.000 Da, et ce,  après l’actualisation des fichiers des ménages à faible revenu recensées à travers les 26 communes d’Oran. 
Outre les aides financières directes octroyées aux familles démunies, les services de la wilaya ont réceptionné de nombreuses  demandes introduites par des établissements de restauration désirant obtenir une autorisation pour servir des repas chauds ou à emporter  au profit des démunis pendant le mois de ramadan. L’on saura à ce propos que, les services de la DAS ont reçu 58 demandes d’ouverture de restaurants de Rahma sur lesquelles, 49 émanent des associations caritatives et neuf des bienfaiteurs. 
A ce propos, il faut savoir qu’une commission de wilaya composée des représentants des services de  la santé, de la protection civile, du  commerce  et de la DAS,  ont effectué de nombreuses sorties pour contrôler ces restaurants et vérifier notamment s’ils sont conformes aux normes requises et  au protocole sanitaire et mesures d’hygiène exigés. Il est à souligner que certaines communes ne disposant pas de grandes ressources financières reçoivent des aides pour soutenir leurs budgets de solidarité à la faveur du mois sacré. Dans d’autres situations, ces actions sont  prises en charge par d’autres organismes. Toujours dans le volet des actions de solidarité, il est prévu l’ouverture des espaces dédiés aux familles productrices et l’organisation des activités  ramadenesques au sein des établissements appartenant au secteur.
 
A. Saher

 

 

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