
Depuis quelque temps déjà et à l’approche du mois béni de Ramadhan, les prix des fruits et légumes flambent, alors qu’ils avaient connu une assez longue stabilité durant bien plus d’un semestre.
En effet, les citoyens n’auront pas manqué de constater, à travers les marchés de la ville, et même chez les quelques vendeurs à la sauvette, connus pour proposer certains produits, non loin de leur date de péremption, que les prix semblent dépasser le seuil tolérable.
Une situation à laquelle se sont d’ailleurs très bien habitués les citoyens lorsqu’il s’agit d’événements aussi importants que le Ramadhan et les deux fêtes de l’Aïd. Les prix connaissent une hausse qui ne peut passer inaperçue et qui vient, une fois de plus, écorcher la bourse du citoyen, en attendant de l’être davantage lors de l’Aïd El Fitr. Ce sont bien sûr les commerçants qui se frottent les mains. Actuellement sur les étals, la carotte varie entre 60 et 70 DA, alors que la tomate oscille entre 60 et 120 DA selon la qualité, la laitue, très prisée en cette période, est cédée entre 70 et 80 DA.
Les viandes rouges, cédées il n’y a pas longtemps entre 950 et 1.000 DA pour la viande caprine, ont rapidement grimpé à 1.200 et 1250 DA, le poulet tourne autour des 430 Da le kilo, alors que le foie n’est pas cédé à moins de 3.200 DA le kg, de quoi donner le vertige aux clients. Le couffin est encore une fois mis à rude épreuve, une situation appelée à perdurer tant que l’approvisionnement de la wilaya de Béchar reste tributaire des wilayas du nord, ou plus exactement du «Pneu», comme on le dit si bien ici, tout en se demandant où sont passés les centaines d’agriculteurs ayant bénéficié d’aides financières conséquentes de l’Etat dans le cadre d’une stratégie visant à instaurer une autonomie progressive en matière de suffisance alimentaire, en fruits et légumes notamment.
R. B.