Au fur et à mesure que le temps s’égrène et à quelques jours seulement de la célébration de la fête de l’Aïd El Kebir, la fièvre pour du mouton monte presque dans tous les foyers de la région qui enregistre la prolifération des marchés du bétail.
En effet, outre les marchés hebdomadaires qui se tiennent régulièrement au chef-lieu, à Tighennif, Maoussa, Bouhenni, Sig, Mohammadia, Khalouia et Ghriss, de nombreux autres marchés de bétail non programmés se tiennent dans la région de Mascara, particulièrement en cette période qui coïncide avec la veille de la célébration de cet événement religieux.
Dans ce contexte, force est de constater que la wilaya de Mascara s’identifie comme étant un point de convergence de nombreuses personnes venues acheter, vendre ou relever la température des prix de vente des moutons, objet de fixation des chefs de familles.
Ainsi, le marché hebdomadaire de la ville est le théâtre d’une grande affluence attirée par une importante offre de moutons et la pratique de prix alléchante pour les uns, stables pour d’autres, mais inabordables pour certains aux revenus modestes. Les us et les coutumes divisent ou partagent les pères de familles puisque pour certains, la nécessité d’acheter le mouton à au moins un mois avant l’Aïd s’impose alors que pour d’autres, l’attente des derniers jours de semaine du sacrifice est jugée raisonnable.
La température relevée indique des prix relativement abordables avec des moutons proposés entre 70 000 et 100 000 DA. Certains maquignons évoquent les difficultés qu’ils rencontrent pour «préparer» ces bêtes et les rendre disposées au sacrifice.
Ils soulèvent les prix des fourrages, le manque de main- d’œuvre appropriée et les sacrifices consentis. Pour eux, si les prix varient d’un marché à un autre, leur responsabilité n’est nullement engagée, mais imputée aux intermédiaires lesquels mettent à profit cette opportunité pour gagner un maximum d’argent.
Et comme toujours en pareilles circonstances, et en dépit de la vente de milliers de bêtes d’importation, les éleveurs s’implantent aux abords des routes fréquentées proposant aux usagers des moutons de différents poids et prix.
A. B.
