Les jardins publics de Sétif : Un espace d’évasion et de tranquillité

En ces jours de chaleur pesante sur la cité d’Aïn El-Fouara, Sétif se cherche un coin d’ombre et va chaque jour à la conquête des jardins ombragés et d’espaces de détente que l’affluence investie jusqu’à des heures tardives de la nuit.

Au jardin Emir-Abdelkader que nous prenons la soin de traverser, l’espace d’une matinée, nous remarquons d’emblée, que l’ancien jardin d’0rléans n’a rien perdu de sa verve et de sa végétation luxuriante qui continue de faire bon ménage avec ce premier musée lapidaire où plus de 150 stèles épigraphiques, colonnes et chapiteaux y trouvent bonne place et remontent dans les années 1940.
A peine les quelques marches de pierres franchies à l’entrée de ce parc, s’ouvre une longue promenade de verdure que le temps et la nature ont tissé. Notre attention est attirée par un présentoir, mi-bibliothèque, mi-vitrine, qui est toujours là, proposant de vieux livres et revues d’un autre temps, usés pour la plupart et ne suscitant point l’intérêt des nombreux adeptes d’espaces ombragés, ces gens du 3ème âge qui préfèrent encore s’accrocher à leur journal ou plonger dans les mots croisés pour tuer agréablement le temps.
Nombreux sont, en effet, ceux qui se retrouvent quotidiennement dans ce cadre enchanteur qui côtoie la mosquée El Aâtik, un autre joyau de la ville vieux de plus d’un siècle et se réjouissent de côtoyer d’aussi belles espèces de la flore qui fait la beauté du premier Musée lapidaire de Sétif.
Dans cet immense jardin public d’une valeur écologique et archéologique établie, de nombreux monuments épigraphiques portant des inscriptions votives ou tumulaires qui sont encore là, soigneusement préservés dans ce cadre de calme et où la verdure et les arbres centenaires se côtoient.
Un savoir horticole hors du commun qui vous mènera à la découverte sur chaque arbres centenaires qui arborent encore des étiquettes quelque peu jaunies par le temps, l’histoire du maronnier d’inde qui peut atteindre 30 m de hauteur, elles du micoulet de Provence, le sophora du Japon, le tilleul à grandes feuilles, le cyprès commun, le peuplier et bien d’autres espèces rares.
Non loin de là, le jardin Rafaoui, n’est pas sans susciter un intérêt à la dimension de ce cadre enchanteur prenant place au pied du mur byzantin. Un merveilleux décor fleuri, fruit de la passion exercée par de jeunes paysagistes qui s’adonnent à soigner chaque parcelle, chaque bourgeon et chaque fleur pour réaliser une belle mosaïque aux senteurs et couleurs jalousement entretenues.
Un espace où le visiteur pourra aussi aller à la découverte des bains romains préservés comme à leur époque et dans un somptueux décor qui met en exergue les richesses et l’histoire de cette ville et attestant aussi de civilisations multiples qui se sont succédé dans cette région.
Le jardin Chellel Tayeb, bien que partageant cette vocation avec l’activité sportive qui y est pratiquée sur les terrains qui y trouvent place offre aussi un parcours judicieux pour ceux qui s’adonnent à la marche ou au footing dans ce cadre ombragé qui fait actuellement l’objet d’un grand chantier de réhabilitation par les services de la direction de gestion des espaces verts de l’APC de Sétif et redonner sa verve quelque peu affectée par un manque d’eau ces dernières années. A l’autre bout de la ville, Le jardin de la cité Tlidjene, soigneusement aménagé, est devenu un lieu de prédilection pour toutes les familles qui s’y retrouvent pour agrémenter leur fin de journée.

F. Z.

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