
La maison de la culture Ali Zamoum de Bouira a abrité récemment une rencontre importante entre la société civile et les autorités locales. La réunion a permis aux acteurs associatifs de la commune de Bouira d’exprimer leurs préoccupations. Présidée par le wali Abdelkrim Lamouri, la rencontre a débuté par un état des lieux des réalisations en cours. L’initiative revient à l’Union des associations de quartiers. Dans la wilaya de Bouira, les lacunes dans la gestion des secteurs-clés sont nombreuses. Le réseau routier fortement dégradé en raison du passage des engins mobilisés dans le cadre des opérations de rénovation du réseau de distribution d’eau potable, le ramassage des déchets ménagers, l’accès à l’emploi ainsi que d’autres insuffisances ont été soulevés par plusieurs intervenants. l’établissement public de santé (EPH) Mohamed Boudiaf souffre un manque criant de médecins spécialistes.
«Le scanner de l‘hôpital est hors service depuis plusieurs années en raison de l’absence d’un radiologue», a déploré un participant. L’accès aux soins dans les structures sanitaires de la wilaya demeure une préoccupation majeure. Le secteur de la jeunesse n’est pas en reste. La situation de l’OPOW Rabah Bittat, et autres installations sportives illustre parfaitement l’immobilisme des responsables du secteur. Soulevée par les membres de l’UAQ, la question du stade, inutilisable depuis 2012, suscite une vive inquiétude. «Il est inacceptable que cette infrastructure soit fermée aux jeunes, et aucune perspective n’a été évoquée malgré les montants investis et les orientations de la tutelle», déplore un intervenant. Dans sa réponse, le directeur de la jeunesse et des sports (DJS) a confirmé que le projet de réhabilitation était au point mort. «Une enveloppe de 54 milliards de centimes a été allouée pour la rénovation et la sécurisation des tribunes existantes. En parallèle, il est également indispensable de réhabiliter la piste du stade et d’installer une pelouse naturelle. Cependant, la demande financière nécessaire pour la réhabilitation complète du stade dépasse largement les moyens actuellement disponibles», a-t-il expliqué sans vraiment convaincre. L'aménagement urbain de la ville a été également soulevé. «Il suffit d’une simple tournée en ville pour constater de visu l’état lamentable dans lequel se trouvent nos quartiers», a souligné un citoyen. Les intervenants ont soulevé de multiples préoccupations, comme l’absence d’équipements culturels et sportifs dans certains quartiers, besoins en assainissement et en voirie, dégradation du cadre de vie, inquiétudes face à la pression immobilière et rareté des espaces verts. Les directeurs exécutifs ont tenté de répondre point par point, apportant des éléments chiffrés, des calendriers de réalisation, ou à défaut, des engagements de suivi.
«Ce que nous demandons, c’est une méthode, pas des promesses», a résumé un représentant associatif.
A. F.