Treize agriculteurs ayant exploité, pendant des années des terres dans le cadre des Exploitations agricoles collectives (EAC) dans la wilaya de Bouira ont récemment été déchus de leurs droits d’exploitation. Destinataires de mises en demeure, puis de décisions leur ordonnant de libérer les lieux, ils ont décidé de saisir la justice. «Nous n'avons pas abandonné nos terres. Les documents attestant de nos rendements et de la livraison des récoltes aux coopératives sont là pour le prouver», affirme Cheddani Rabah, l’un des agriculteurs concernés. Selon lui, une partie des terrains, en particulier ceux destinés à la culture de l’olivier, reste difficilement accessible en raison de l’absence de chemins d’accès. Un autre exploitant évoque, quant à lui, les effets conjugués de la sécheresse et des contraintes d’accès, qui ont rendu l’exploitation effective de ces terres quasiment impossible durant plusieurs années. Interrogé sur cette affaire, le directeur des services agricoles (DSA) de Bouira, Zine El-Abidine Bendjaballah, a précisé que certains bénéficiaires ont eu recours à la location de leurs terres, une pratique strictement interdite. «Le non-respect des cahiers des charges nous a conduits à prononcer ces déchéances», a-t-il indiqué.
A. F.
