Recyclage des déchets, recherche des énergies renouvelables et économie de matières premières, des créneaux pour un développement durable qui passe par une transition énergétique basée sur la lutte contre la pollution.
Bordj Bou-Arréridj, qui a connu ces dernières années une dynamique certaine en matière d’investissements, dispose de perspectives importantes dans l’économie verte. Que ce soit pour la collecte des déchets, leur récupération et même la transformation de produits amis avec l’environnement, la wilaya peut faire beaucoup, en se lançant ainsi dans le développement durable. En avance sur d’autres régions pour ce qui est des secteurs propres comme l’industrie électronique qui lui confère un statut de pôle de recherche et d’utilisation des technologies de pointe, la wilaya, qui a mis à la disposition des start-up un incubateur pour accompagner leurs projets, a inscrit l’économie verte comme créneau à promouvoir. Cela s’ajoute aux possibilités offertes dans le domaine des énergies renouvelables à l’instar de l’unité des panneaux photovoltaiques. L’université de Bordj Bou Arréridj accompagne cette recherche pour assurer un développement durable. L’objectif est de réaliser une transition énergétique qui passe à la fois par une économie des sources fossiles, l’exploitation de nouvelles possibilités pour le fonctionnement de l’appareil de production et la préservation de la nature. Un partenariat avec des structures de plusieurs pays a été engagé pour concrétiser cet objectif, d’autant que ces structures ont réalisé des avancées considérables sur ce plan. Sur le terrain, plusieurs entreprises se sont lancées dans cette activité prometteuse. Certaines ont choisi le créneau de la récupération des déchets pour en faire des produits utiles comme celle qui s’est installée dans la zone industrielle de Mechta Fatima pour donner aux plateaux d’alvéoles d’œufs, une nouvelle vie. Un autre a opté pour les chutes de céramique comme matière première. Les idées ne manquent pas, les produits aussi. Pour avoir une idée sur toutes les structures qui activent dans ce domaine, la direction de l’environnement a lancé un recensement tout en sensibilisant les investisseurs sur l’importance d’un tel créneau. Partie prenante au dossier à travers les établissements classés, elle s’occupe de la collecte des déchets, même si c’est en aval par le biais des décharges contrôlées, et intervient dans le respect des règles environnementales. Pour Mme Samira Mammeri, directrice de l’environnement de la wilaya, il est important de valoriser cette ressource qui peut même approvisionner plusieurs entreprises avec les déchets qui sont un produit coté en bourse. Elle souligne l’urgence de la prise en charge de ce dossier pour fixer les besoins en la matière, mettant en exergue les efforts de l’Etat pour encourager la filière par une réglementation adéquate et la création d’une véritable industrie du recyclage en vue de réduire le volume des déchets. Rappelant la stratégie engagée dans ce sens, elle évoque la construction à Bordj Bou Arréridj de quatre structures de collecte. «Grâce à cet outil, nous gérons 280 tonnes de déchets par jour, même si 14 communes seulement sur les 34 que compte la wilaya sont couvertes. Nous disposons également d’une déchetterie industrielle qui permet d’éviter que ce genre de rejets n’aille dans la nature. Un grand travail nous attend pour contrôler tous les déchets même s’il est plus judicieux de les traiter pour en tirer des matières premières pour les unités industrielles » dit-elle, citant l’expérience du centre d’enfouissement technique de Bordj Bou Arréridj. L’entreprise qui a signé une convention avec l’APC du chef-lieu pour la prise en charge de cet aspect a lancé une campagne de ramassage du carton pour le séparer du reste des déchets et faciliter son utilisation par les sociétés activant dans l’industrie du papier .
F. D.
