
Par Sami Kaïdi
Voilà une bonne nouvelle. Le Mali dévoile son calendrier électoral, et la première étape n'est autre que l'organisation du référendum pour la nouvelle Constitution. A ce propos, les autorités de la transition, qui préside à la destinée de ce pays voisin depuis 2020, ont publié, vendredi, la nouvelle date de ce scrutin, initialement prévu le 19 mars et qui aura lieu le 18 juin prochain. «Le collège électoral est convoqué le dimanche 18 juin 2023 sur toute l'étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali, à l'effet de se prononcer sur le projet de Constitution», indique le décret lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga. Il convient de signaler que cette étape cruciale est la première pour l'organisation d'élections générales en février 2024. Ces élections sont le fruit d'un calendrier de consultations et de réformes de longue haleine que l'armée malienne, en coordination avec les partis de la société civile, avait menées pour atteindre cet objectif. Et il faut dire que ce n'est pas une opération qui a été de tout repos, lorsque l'on connaît la situation délicate que traverse le Mali tant sur le plan sécuritaire que celui socioéconomique. Ainsi, et contrairement à ce qui se dit ici et là dans une certaine «presse internationale», les autorités de la transition, par cette démarche claire nette et précise, respectent bel et bien leurs engagements et tiennent à ce que le processus se déroule dans les meilleures conditions qui soient. A cet effet, la CEDEAO a exprimé sa satisfaction après l'annonce de la nouvelle date du référendum. Cette décision marque une étape importante dans la mise en œuvre du calendrier de retour des civils au pouvoir, a-t-elle réagi par le biais d'un communiqué. Bamako avait, par ailleurs, obtenu de la CEDEAO la levée des dures sanctions commerciales que celle-ci lui a imposées, en échange d'un retour au pouvoir des civils avant mars 2024. Enfin, quant à l'Algérie, elle ne ménagera aucun effort pour soutenir le rétablissement de la sécurité et de la paix en République du Mali, partant de sa ferme conviction que la stabilité des deux pays est un tout indivisible, comme l'a rappelé la semaine dernière en visite à Bamako le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf.
S. K.