
Par Sami Kaidi
Ce n’est plus un secret de polichinelle, le régime marocain est l’un des plus répressifs dans le monde. Pas une journée ne passe sans son lot de menaces, de disparitions et autres arrestations arbitraires contre des «sujets» de tout bord. Dans cette droite ligne, des militants marocains des droits de l'homme ont dénoncé, vendredi dernier, les multiples restrictions imposées par le régime corrompu de Rabat contre le défenseur des libertés publiques Maâti Monjib, frappé, par ailleurs, d'une interdiction de voyager. La Commission nationale de soutien aux prisonniers d'opinion et aux victimes de violation de la liberté d'expression au Maroc a, d’ailleurs, précisé que Maâti Monjib, était interdit de voyager depuis l'automne 2020 et ce, sans aucune justification légale soulignant, au passage, que cette mesure constitue une violation certaine de ses droits les plus fondamentaux. Ce dernier a personnellement déclaré, en fin de semaine dernière, qu’il faisait l'objet de persécutions politiques depuis 2015. En effet, Il est visé par un certain nombre de décisions illégales prises à son encontre, dont la dernière en date est sa suspension officielle de sa chaire de professeur d'université. Monjib qui observe depuis mercredi 8 mars, une grève de la faim a, également évoqué aussi la suspension de son salaire et le gel de ses avoirs sur son compte bancaire ; un acte d’une cruauté sans nom. Il faut dire que la chape de plomb qui plane sur le royaume voile davantage un ciel bien nuageux au royaume du Makhzen. Monjib a, à ce propos, averti qu'il n'était pas le seul à souffrir de persécutions et a appelé les familles des personnes persécutées à lutter et à ne pas avoir peur des sanctions plus sévères pour leurs enfants, ainsi qu’à rester fermes contre l'usurpation des libertés et l'atteinte aux droits. Le même militant a affirmé qu'il était ciblé en raison de ses écrits et activités en matière des droits de l'Homme, et de sa critique des dérives du régime devant les médias internationaux. Acculé le régime marocain «perd la boussole» pour ne pas dire la boule…
S. K.