Le guide suprême de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a martelé hier, le rejet par son pays de la proposition américaine portant sur la conclusion d'un accord sur le nucléaire. Intervenant à l’occasion d’une cérémonie tenue à l’occasion du 36e anniversaire du décès de l’Imam Khomeiny, fondateur de la République islamique, Ali Khamenei assène que la mouture présentée par Washington allait à l'encontre des intérêts iraniens et qu’il était hors de question de l’agréer.
Après cinq sessions de négociations indirectes entamées depuis le 12 avril dernier sous médiation omanaise, L'Iran et les Etats-Unis ont avancé sans grandes difficultés sur les dossiers, après près de quatre décennies de rupture intégrale, avant de buter sur la problématique délicate et centrale de l’enrichissement de l’uranium. Devant la condition de cessation de toute activité d’enrichissement posée par Washington comme préalable à tout accord, les négociateurs de la Républiques islamique, menée par son ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi ont opposé un refus catégorique, estimant que les Américains touchaient là, à «une ligne rouge» que Téhéran s’est fixé de ne pas dépasser. L’ayatollah Ali Khamenei, cité par l’agence Irna, considère que l’Iran est suffisamment «indépendant et souverain» pour ne pas attendre le «feu vert ou rouge de l’Amérique ou de ceux qui leur ressemblent».
Au-delà des enjeux géopolitiques évidents, le guide suprême iranien estime que l’exigence américaine vise à neutraliser techniquement l’industrie nucléaire iranienne la privant ainsi de la possibilité d’en développer les usages civils, dont entre autre la production de l’energie.
M. S.
