
L’armée bissau-guinéenne a dit, vendredi, contrôler la situation dans la capitale après une nuit de combats avec des éléments des forces de sécurité auteurs d’une opération qui a fait au moins deux morts.
Des tirs, nourris par intermittence, ont retenti une partie de la nuit et vendredi matin à Bissau entre les éléments de la Garde nationale, retranchés dans une caserne du sud de la ville, et les forces spéciales de la Garde présidentielle, rapportent des médias sur place.
Les affrontements ont fait deux morts, a dit un responsable militaire sans qu’apparaisse clairement dans quel camp. Le calme est revenu en milieu de matinée avec l’annonce de la capture ou la reddition du commandant de la Garde nationale, le colonel Victor Tchongo.
L’activité a tourné au ralenti dans le centre de Bissau, parcouru par des patrouilles de militaires en pick-ups. La protection a été renforcée aux abords de la présidence, de l’état-major et de la police judiciaire.
Un responsable militaire a dit que le colonel Tchongo s’était rendu. L’état-major a publié un communiqué pour appeler la population au calme.
L’ONU a appelé au respect de l’Etat de droit et exhorté les membres des forces de sécurité et des forces armées «à continuer de s’abstenir de toute ingérence dans la politique nationale», a déclaré Stéphane Dujarric, porte parole du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.
Ces événements interviennent alors que le président Embalo, élu en décembre 2019 pour cinq ans, se trouve à Dubaï pour assister à la 28e conférence des Nations unies sur le climat (COP28).