Fourniture d’armes à l’entité sioniste : La rue marocaine dénonce « la complicité » du Makhzen

Les manifestants considèrent l'autorisation d'accoster dans les ports marocains bénéficiant à l’armée sioniste, comme une "trahison de la cause palestinienne".

De nouvelles manifestations de protestation ont été organisées ce vendredi au Maroc pour dénoncer l’abandon, voire la «trahison» par le Makhzen de la cause palestinienne, en maintenant une coopération soutenue avec l’entité sioniste. Un aspect de cette accointance coupable est illustré par la mise à disposition de la machine de guerre israélienne du port de Tanger, pour servir d’escale au transport d’armes, les mêmes qui sont utilisées pour perpétrer des massacres contre la population de Ghaza. Des appels sont ainsi émis par les organisations civiles marocaines à l’adresse des personnels du port concerné pour boycotter les différentes opérations liées aux maudites cargaisons. Organisées à l’initiative de l'Autorité marocaine de soutien aux causes de la nation, rapporte l’APS, les manifestations ont mobilisé des milliers de participants à travers les villes du royaume les plus importantes, dont la capitale à Rabat, Marrakech, Casablanca et Fès. Ce n’est pas la première fois que ce genre de protestation fait vibrer la rue marocaine, qui ne digère pas le fait qu’au moment où les tueries d’enfants s’amplifient dans la bande de Ghaza, le gouvernement du Makhzen reste, non seulement indifférent, mais engage les infrastructures du pays pour soutenir l’approvisionnement en munitions et autres équipements de la mort de l’armée sioniste. "Un crime moral et politique" et "un soutien direct au génocide", déjà dénoncé depuis plus d’une année, et pareillement condamné ce vendredi par les grandes marches. L’instance organisatrice, L'Autorité marocaine de soutien aux causes de la Nation, considère l'autorisation d'accoster dans les ports marocains bénéficiant à l’armée sioniste, comme une "trahison de la cause palestinienne". Dans une déclaration, les animateurs de ce mouvement affirment ne pas permettre que les ports marocains soient utilisés comme des ponts pour la livraison des armes à l'entité sioniste. «Nous veillerons, par tous les moyens, à faire avorter cette connivence», s’engagent-t-ils encore.

La mère de toutes les compromissions

L'Union syndicale des travailleurs portuaires, branche de l'Union marocaine du Travail (UMT), a de son côté appelé au boycott du navire MaerskNexoe qui devait accoster ce vendredi à Casablanca avant de se diriger vers le port de Tanger Med. Dans un communiqué, le syndicat rejette "toute forme d'implication des travailleurs marocains dans les opérations logistiques liées à l'assistance à ce navire ou à des navires similaires dans l'exécution de tâches de transport à caractère criminel". Toute collaboration dans ce registre constitue une flagrante "complicité dans la fourniture à l'entité sioniste d'équipements militaires mortels" et une participation à "la guerre génocidaire menée contre le peuple palestinien". Cette position est également celle l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM) et la Confédération démocratique du travail (CDT), se joignant à l’appel à ne pas s’impliquer dans toute opération de manutention liée aux cargos concernés. Les protestataires condamnent plus globalement le processus de normalisation contracté par le royaume avec l’entité sioniste, réaffirmant que c’est là, la mère de toutes les compromissions. Comme des dizaines d’autres sigles regroupant les militants opposés au processus, L'Autorité marocaine de soutien aux causes de la Nation, exige le respect de la volonté populaire et l’annulation pure et simple de la normalisation, seul moyen de laver le crime de complicité dans la guerre génocidaire qui continue à décimer la population de Ghaza, par les frappes meurtrière et l’embargo sur les aides humanitaires.

M. S.

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