
Un enfant poignardé 26 fois en plein rue de Chicago, troisième ville de l’Etat de l’Illinois, par un septuagénaire muni d’un couteau de guerre d’une lame dentelée de 15 cm, est un acte de « haine horrible ». Un génocide et une épuration ethnique dont est victime la population de Ghaza et le peuple palestinien dans son ensemble sous le regard désintéressé des puissants n’est ni plus ni moins qu’un « droit d’autodéfense ». Des hommes qui luttent pour la survie et pour recouvrer leurs terres spoliées sous la bienveillance de la communauté internationale, c’est du « Terrorisme qu’il faut exterminer quel qu’en soit le prix ». C’est donc à cette classification et à ce modèle de pensée que le monde dit « libre » veut que nous nous soumettons. Une sorte d’aliénation collective entretenue par des discours et des déclarations et distillée à travers une machine médiatique au maillage planétaire. La guerre contre Ghaza, n’est pas uniquement l’œuvre de l’entité sioniste. La mobilisation des Occidentaux et le soutien sans condition apporté aux assassins, a fait ressurgir une évidence que l’histoire nous a toujours martelée mais que nous avons occulté consciemment, par naïveté politique et intellectuelle, beaucoup plus. Le Dialogue des civilisations, auquel nous avons adhéré, car la nôtre a toujours été porteuse de paix et de cohabitation pacifique, s’est avéré un marché de dupes. Les évènements en Palestine et les réactions que nous observons chaque seconde sur les plateaux des télés et dans les discours politiques ont mis au grand jour le grand fossé qui nous sépare et le lot d’invectives que nous subissons de ceux qui prétendent être les dépositaires des « valeurs humanistes ». Comment prétendre appartenir à ces valeurs au moment où les faucons de Tel-Aviv privent des populations civiles des droits élémentaires à la vie et garantis par les différentes conventions internationales, comme celui de disposer d’une eau potable et les réduire à étancher leur soif en puisant dans une eau impropre à la consommation. Comment prétendre être partisan du rapprochement des civilisations alors que des milliers de blessés sont privés de soins et de médicaments et que l’entité voyou somme les pensionnaires des différents hôpitaux de Ghaza à vider les lieux. Comment affirmer défendre les droits de l’homme alors que l’entité sioniste fait irruption dans ses prisons et retire aux détenus palestiniens le moindre médicament, les condamnant ainsi à une agonie lente et silencieuse. Elle est où cette cohabitation alors que jamais le choc des civilisations n’a été aussi apparent qu’avec cette guerre contre Ghaza. La femme que la résistance palestinienne avait revêtue pour protéger sa pudeur avant d’être libérée avec ses deux enfants à la limite de l’enclave imposée par les sionistes illustre le grand écart dans la notion des droits de l’homme entre une civilisation de salut et de paix et un club de judéo-chrétienté aux visées ni plus ni moins dominatrices sinon destructrice de tout sentiment humain.
M. T.