
Farid Aït Saâda
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé, hier, un Conseil des ministres qui a abordé un projet de loi relative aux assurances sociales, et des exposés, dont un sur le renforcement de l’action syndicale, en sus des dispositions et préparatifs en prévision du mois béni de Ramadhan.
C’est officiel, les mamans auront droit à un congé de maternité plus long. La décision a été prise, hier, lors de la réunion du Conseil des ministres, consacrée, entre autres, à l’examen du projet de loi relatif aux assurances sociales. Même si la durée de prolongation n’a pas encore été communiquée, il reste que cette annonce est une grande victoire pour les femmes algériennes. L’adoption de ce projet de loi consacre les droits des femmes actives à des salaires et des privilèges équivalents à ceux des hommes.
Le président de la République a, d’ailleurs, salué le haut niveau atteint par l’Algérie concernant les droits des femmes, dont le projet de loi constitue l’une des facettes, en tant que devoir national ne faisant pas de discrimination entre l’Algérienne et l’Algérien, en conformité avec les constantes de la Proclamation du 1er Novembre et par respect à la participation des femmes à la guerre de Libération. Il apparaît ainsi, au vu de l’importance que lui accorde le président de la République, que ce projet de loi renforcera les droits des femmes actives tout en préservant leurs devoirs de mères. Il faut dire que la prolongation du congé de maternité, institué en Algérie depuis 1983 à trois mois, a toujours figuré parmi les revendications phares des associations féministes en Algérie, ainsi que de certains partis politiques.
Cette revendication a fait l’objet de plusieurs discussions et propositions, notamment depuis l’arrivée en 2019, à la tête de l’Etat, du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui s’est toujours engagé en faveur des droits des femmes.
Ainsi, en 2020, à l’occasion de l’adoption de la nouvelle Constitution, des discussions ont été lancées sur l'amélioration des droits des femmes, y compris le congé de maternité. En décembre 2021, des parlementaires ont commencé à soumettre des propositions pour étendre le congé de maternité de 98 jours à 180 jours (6 mois). Cette proposition a été intégrée dans un ensemble de dix propositions de loi déposées auprès du bureau du président de l'Assemblée populaire nationale. Le 25 décembre 2023, lors d'une journée d'étude sur l'allaitement maternel organisée à Alger, des participants ont à nouveau proposé d'augmenter la durée de ce congé, soulignant l'importance d'un soutien accru pour les mères en lien avec la santé infantile. Hier, cette revendication, maintes fois reportée, a été enfin satisfaite.
Avant l’adoption de ce projet, le Premier ministre a présenté un exposé sur l’activité du gouvernement durant les deux dernières semaines, suivi d’interventions des ministres au sujet des projets de loi et des exposés. Le président de la République a donné des ordres, instructions et orientations pour chacun des projets et exposés présentés.
Par ailleurs, il y a eu un exposé interministériel sur les dispositions et préparatifs en prévision du mois de Ramadhan. Le président de la République a mis l’accent sur la nécessité de faire preuve de prudence et de vigilance face aux tentatives d’attenter au dispositif de disponibilité des produits dans les marchés, ainsi que sur celle de mettre à jour et d’intensifier les dispositifs de contrôle tout en poursuivant la lutte contre la spéculation en infligeant les peines légales maximales à l’encontre de ceux qui tenteraient de la pratiquer.
Un autre exposé a été présenté au Conseil des ministres concernant le renforcement de l’action syndicale et du dialogue social. A ce titre, le président de la République a insisté sur le fait que la pratique du droit syndical est garantie en Algérie et que l’Etat s’engage à la respecter, sachant que le gouvernement a lui-même besoin des syndicats représentatifs et puissants afin de hisser le niveau du monde du travail. Il a ordonné une réorganisation et une adaptation de l’action syndicale conformément à la nouvelle loi afin de renforcer le dialogue social dans tous les secteurs.
Avant la fin de la réunion, le Conseil des ministres a adopté un projet de loi organique relatif aux compétences du tribunal des contentieux, à son organisation et à son action, un projet de loi portant régularisation du budget de l’an 2022, ainsi que deux décrets présidentiels relatifs à la coopération algéro-jordanienne dans les domaines de l’industrie, du tourisme et des affaires sociales.
F. A.
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Disponibilité des produits de large consommation
Zouheyr Douakha
Hier, à moins d’un mois et demi de Ramadhan, le président de la République a mis l’accent sur la nécessité de faire preuve de vigilance et de prudence quant à la disponibilité des divers produits sur le marché local. Aussi, il a appelé à l’intensification des brigades de contrôle et de suivi en vue de poursuivre la lutte contre le phénomène de spéculation, tout en infligeant les plus fermes sanctions aux spéculateurs. Cette insistance émane surtout de l’intérêt particulier qu’accorde le premier magistrat du pays au confort social des citoyens. Ceci démontre également que la réorganisation, dont le marché algérien a fait l’objet, n’est pas fortuite. La séparation des portefeuilles du commerce extérieur et intérieur, en est la meilleure preuve.
Z. D.
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Travail syndical et dialogue social :
«Un droit garanti et respecté par l’Etat»
«Un droit garanti et respecté par l’Etat»
Mokrane Aït Ouarabi
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a insisté, lors du Conseil des ministres, qu’il a présidé, hier, sur le renforcement du travail syndical et du dialogue social. Soulignant que l’exercice syndical est un droit garanti et respecté par l’Etat, le président Tebboune a affirmé que «le gouvernement a bien besoin de syndicats représentatifs et forts pour améliorer le monde du travail». Il a, en outre, estimé que la réorganisation et l’adaptation des syndicats à la nouvelle loi relative à l’exercice du droit syndical sont de nature à favoriser le dialogue social dans les différents secteurs. Il faut souligner que dès le début de sa première mandature, le Président a placé les questions sociales au cœur de ses priorités et fait du dialogue un puissant levier pour résoudre les problèmes socio-économiques et renforcer la stabilité du pays. Le travail syndical et le dialogue social sont, en effet, deux points qui revêtent une importance capitale pour le premier magistrat du pays qui a fait de l’amélioration des conditions de vie des citoyens son cheval de bataille. Il a ainsi fortement œuvré pour qu’il y ait une collaboration entre le gouvernement, les syndicats et les employeurs pour répondre de manière sérieuse et efficace aux revendications des travailleurs. Plusieurs départements ministériels ont d’ailleurs organisé, ces derniers mois, des réunions d’échange et de concertation avec les syndicats. Parmi eux, on peut citer l’éducation, la santé, les transports et la justice. C’est aussi dans le cadre de cette volonté de renforcer le dialogue social et la concertation que le ministre du Travail, de l’Emploi et de la sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, accompagné du secrétaire général de l’UGTA, Amar Takdjout, a tenu, le 8 janvier dernier, une réunion avec les représentants syndicaux des différentes catégories de travailleurs du secteur. Dans le même registre, le Président a pris des mesures pour booster le pouvoir d’achat des citoyens, toutes catégories confondues. Il a graduellement augmenté les salaires, baissé ou carrément supprimé l’IRG pour les bas salaires, révisé à la hausse les pensions de retraite et revalorisé le salaire national minimum garanti (SNMG). Veillant à ce qu’aucune couche sociale ne soit marginalisée ou oubliée, le chef de l’Etat a aussi réévalué les pensions des personnes à besoins spécifiques et institué une allocation chômage qui n’existe que dans peu de pays du monde industrialisé. Tout en raffermissant le caractère social de l’Etat à travers l’augmentation d’année en année des transferts qui ont atteint en 2024 18,4% du budget de l'État, le Président insiste beaucoup sur l’importance d’être à l’écoute des citoyens et de répondre à leurs préoccupations. Cette approche reflète une volonté de renforcer la confiance entre les institutions de l’État et le peuple à travers notamment les organisations syndicales. Elle s'inscrit également dans une dynamique de lutte contre les inégalités, à travers l’éradication des zones d’ombre. Cette politique sociale mise en œuvre par le chef de l’Etat a valu à l’Algérie des félicitations de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Reçu en avril 2024 à Alger par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, le directeur général de cette organisation internationale, Gilbert Houngbo, a salué «les décisions du président de la République visant à consacrer le caractère social de l’État et à réaliser la justice sociale, outre les réformes relatives à l’exercice du droit syndical».
M. A. O.