L’ONU renouvelle son appel à un cessez-le-feu

Les Nations Unies ont renouvelé lundi dernier leur appel à un cessez-le-feu à Ghaza, alors que l'agression de l'entité sioniste contre l'enclave palestinienne se poursuit.
«La reprise des combats a conduit à un retour aux massacres de civils, car des personnes sont tuées avec leurs familles, dans leurs maisons alors qu'elles se réfugient, dorment ou mangent", a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, lors d'une conférence de presse.
Les Nations Unies continuent en outre à appeler les forces sionistes à éviter toute action risquant d'aggraver une situation humanitaire déjà catastrophique à Ghaza, ainsi qu'à s'efforcer d'épargner de nouvelles souffrances aux civils. Les civils — dont les travailleurs de la santé, les journalistes et le personnel des Nations Unies — et les infrastructures civiles doivent être protégés à tout moment.
Le secrétaire général de l'ONU a réitéré son appel à un cessez-le-feu humanitaire durable à Ghaza, a ajouté Dujarric soulignant que M. Guterres "est profondément préoccupé par la reprise des opérations terrestres sionistes et les frappes aériennes dans le sud de Ghaza".
Concernant la situation en Cisjordanie occupée, Dujarric a déclaré : "Nous restons profondément préoccupés de la situation en Cisjordanie, en termes de renforcement des opérations sionistes et d’escalade de la violence des colons, qui a conduit à une augmentation du nombre de morts et d’arrestations".

Lynn Hastings, coordinatrice humanitaire de l’ONU : «Un scénario encore plus infernal se profile»

Un « scénario encore plus infernal », auquel les opérations humanitaires pourraient être incapables de répondre, se profile dans la bande de Ghaza, a alerté lundi dernier une responsable de l’ONU.
Depuis la reprise des agressions sionistes le 1er décembre après une trêve de sept jours, « les opérations militaires sionistes se sont étendues au sud de Ghaza, forçant des dizaines de milliers d’autres personnes à fuir dans des espaces de plus en plus concentrés, avec un besoin désespéré de nourriture, d’eau, d’abris et de sécurité », a déclaré dans un communiqué Lynn Hastings, coordinatrice humanitaire de l’ONU pour les Territoires palestiniens.
« Les conditions nécessaires pour fournir de l’aide à la population de Ghaza n’existent pas. Si c’est possible, un scénario encore plus infernal est sur le point de se réaliser, auquel les opérations humanitaires ne pourront peut-être pas répondre », a-t-elle ajouté. « Personne n’est en sécurité à Ghaza et il ne reste plus nulle part où aller », a insisté la Canadienne, rejetant dans ces conditions l’idée de « zones sûres » évoquées par les Etats-Unis. Ces zones ne peuvent être « ni sûres ni humanitaires quand elles sont déclarées unilatéralement », a-t-elle dit.
« Ce que nous voyons aujourd’hui sont des abris sans place, un système de santé à genoux, un manque d’eau propre et potable, pas d’assainissement et une alimentation insuffisante pour une population mentalement et physiquement épuisée : une recette parfaite pour les épidémies et une catastrophe de santé publique », a-t-elle décrit, déplorant l’insuffisance de l’aide humanitaire et du carburant pouvant entrer dans la bande de Ghaza. « L’espace permis pour la réponse humanitaire à Ghaza se réduit constamment », avec la fermeture désormais aux équipes et camions de l’ONU de deux routes majeures traversant le territoire, a encore dénoncé la responsable onusienne basée à Al Qods.
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, réclamant une nouvelle fois un « cessez-le-feu humanitaire durable à Ghaza » et la libération de tous les otages, a de son côté appelé les forces sionistes à « éviter de nouvelles actions qui pourraient exacerber la situation humanitaire déjà catastrophique à Ghaza et à épargner aux civils plus de souffrances ».

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