
Au moins 100.000 Palestiniens déplacés de la bande de Ghaza, où l’armée d’occupation sioniste mène une sauvage agression, ont afflué vers Rafah ces derniers jours, ont déclaré vendredi les agences humanitaires de l’ONU, appelant à intensifier l’aide en leur faveur. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), la dernière vague de déplacements a été provoquée par une intensification des bombardements sionistes dans la ville de Khan Younis et à Deir al Balah, dans le centre de Ghaza, ainsi que par des ordres d’évacuation émis par l’armée d’occupation.
Il y a une dizaine de jours, Rafah était déjà considérée comme la zone la plus densément peuplée de Ghaza, avec plus de 12.000 habitants par kilomètre carré, a déclaré l’OCHA, soit plus qu’à New York.
La semaine dernière, les humanitaires ont averti que plus d’un foyer sur quatre à Ghaza souffrait d’une faim «catastrophique». Le risque de famine dans la bande de Ghaza au cours des six prochains mois a été confirmé par le dernier rapport de classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC), qui a montré que l’ensemble de la population de l’enclave, soit environ 2,2 millions de Palestiniens, subit une insécurité alimentaire aiguë à des niveaux de «crise ou pire».
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU a, en outre, cité des rapports des autorités sanitaires palestiniennes selon lesquels la moitié de toutes les femmes enceintes cherchant un refuge sûr dans l’enclave «souffraient de soif, de malnutrition et d’un manque de soins de santé».
«Il y a un manque de vaccination pour les nouveau-nés et un enfant déplacé sur deux est confronté à la déshydratation, à la malnutrition et aux maladies», a-t-on fait savoir.
Quelque 1,9 million de Ghazaouis, soit 85% de la population de l’enclave, ont été déplacés depuis le début des agressions sionistes le 7 octobre dernier.