
Le principe d’une seule Chine ne peut être remis en question et la résolution 2758 ne saurait faire l’objet d’aucune déformation.
Depuis un certain temps, quelques pays remettent en cause la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations unies, prétendant à tort que la Résolution 2758 «n’approuve pas, n’équivaut pas ou ne reflète pas un consensus international sur le principe d’une seule Chine», mettant l’accent sur le soi-disant statut indéterminé de Taïwan. Ces remarques absurdes déforment les faits et l’histoire, foulent aux pieds le droit international et les normes fondamentales des relations internationales.
I. Les origines historiques de la question de Taïwan
Taïwan appartient à la Chine depuis les temps anciens. Cette assertion a une base solide dans l’histoire et la jurisprudence. En juillet 1894, le Japon a lancé une guerre d’agression contre la Chine, connue sous le nom de Guerre de Jiawu. En avril 1895, le gouvernement de la dynastie Qing a été vaincu par le Japon et contraint de céder Taïwan et les îles Penghu au Japon. En décembre 1943, les gouvernements de la Chine, des États-Unis et du Royaume-Uni ont publié la Déclaration du Caire qui stipulait que les trois alliés avaient pour objectif de restituer à la Chine tous les territoires que le Japon avait volés, tels que le nord-est de la Chine, Taïwan et les îles Penghu. Et la Proclamation de Potsdam, publiée en juillet 1945 par la Chine, les États-Unis et le Royaume-Uni et rejointe ultérieurement par l’Union soviétique, a réaffirmé que «les termes de la Déclaration du Caire seront appliqués». En septembre 1945, le Japon a signé les actes de capitulation, dans lesquels il s’engageait à «remplir fidèlement les obligations énoncées dans la Proclamation de Potsdam». En octobre 1945, le gouvernement chinois a annoncé qu’il «reprenait l’exercice de sa souveraineté sur Taïwan» et organisé la «Cérémonie d’acceptation de la reddition du japon dans la province de Taïwan, zone de guerre chinoise» à Taipei. À partir de ce moment-là, la Chine a recouvré Taïwan de jure et de facto grâce à une série de documents ayant des valeurs juridiques internationales. Peu après la victoire de la Guerre de la résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise, la Chine est entrée dans une guerre civile. Sous la direction du Parti communiste chinois, le peuple chinois a renversé le gouvernement de la République de Chine. Le groupe de Tchang Kaï-Chek, vaincu dans la guerre civile, s’est retiré à Taïwan et s’est opposé au gouvernement central au nom de la soi-disant République de Chine. Les deux rives du détroit de Taïwan sont tombées dans un état particulier de confrontation politique à long terme. Cependant, la souveraineté et le territoire de la Chine n’ont jamais été divisés et le statut de Taïwan en tant que partie du territoire chinois n’a jamais changé. Le 1er octobre 1949, le Gouvernement populaire central de la République populaire de Chine a été proclamé. Il a remplacé le gouvernement de la République de Chine et est devenu le seul gouvernement légitime représentant l’ensemble de la Chine. La souveraineté et le territoire de la Chine n’ont connu aucun changement. De ce fait, il est normal que le gouvernement de la République populaire de Chine puisse jouir totalement de sa souveraineté, y compris de celle sur Taïwan, et l’exercer complètement. La résolution 2758 a été adoptée par la 26e Assemblée générale des Nations-Unies en 1971 à une majorité écrasante, décidant le rétablissement de la République populaire de Chine dans tous ses droits à l’Organisation des Nations-Unies ainsi que l’expulsion immédiate des représentants des autorités de Taïwan de l’ONU et de tous les organismes qui s’y rattachent. Cela reflète pleinement et confirme solennellement le principe d’une seule Chine. Depuis l’adoption de cette résolution, dans les documents officiels des Nations-Unies, Taïwan est toujours appelée «Province de Taïwan de la République populaire de Chine». Et il a été clairement stipulé dans les avis juridiques officiels du Bureau des affaires juridiques du Secrétariat des Nations-Unies que «les Nations-Unies considèrent Taïwan comme une province de la Chine sans statut indépendant», et que «les autorités de Taïwan ne jouissent d’aucune forme de statut gouvernemental».
II. Un consensus dominant au sein de la communauté internationale
Quelle que soit l’évolution de la situation politique de l’île de Taïwan, cela ne changera pas les faits historiques et juridiques selon lesquels il n’existe qu’une seule Chine dans le monde et Taïwan fait partie de la Chine, ni l’adhésion ferme de la communauté internationale au principe d’une seule Chine, et encore moins la tendance historique selon laquelle la Chine réalisera et devra réaliser la réunification. Le principe d’une seule Chine est le fondement politique et la prémisse du développement des relations de la Chine avec les autres pays du monde, ainsi qu’un consensus dominant au sein de la communauté internationale. Aujourd’hui, 183 pays ont établi et développé des relations diplomatiques avec la Chine sur la base du principe d’une seule Chine, reconnaissant qu’il n’y a qu’une seule Chine dans le monde et que Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois, et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime représentant l’ensemble de la Chine. Ils s’opposent fermement à toute forme d’«indépendance de Taïwan» et soutiennent fermement le gouvernement chinois dans la réalisation de la réunification nationale.
III. L’avancement main dans la main entre la Chine et l’Algérie
L’Algérie est l’un des initiateurs de la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations-Unies et a apporté une contribution historique au rétablissement de la Chine nouvelle dans son siège légitime aux Nations-Unies. Sur la question de Taïwan, l’Algérie est l’ami le plus fiable de la Chine. En 2023, lors de la visite d’État du Président Tebboune en Chine, il a réitéré son adhésion au principe d’une seule Chine, réaffirmé que Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois et s’est opposé à toute forme d’«indépendance de Taïwan». Cette année marque le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste, le 80e anniversaire de la fondation des Nations-Unies, ainsi que le 80e anniversaire du recouvrement de Taïwan. La partie chinoise est prête à travailler avec la partie algérienne pour continuer à défendre fermement la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement de l’un et l’autre, à s’opposer résolument à toute ingérence extérieure, à sauvegarder le système international centré sur les Nations-Unies, l’ordre international fondé sur le droit international, et à faire progresser une multipolarisation égale et ordonnée, et une mondialisation économique inclusive et bénéfique pour tous.
La souveraineté et le territoire de la Chine n’ont jamais été divisés et le statut de Taïwan en tant que partie du territoire chinois n’a jamais changé.
Le principe d’une seule Chine est le fondement politique et la prémisse du développement des relations de la Chine avec les autres pays du monde.
Dong Guangli (*)
(*) Ambassadeur de la République populaire de Chine en Algérie