
La Haute Cour de Londres se penche mardi sur un recours d'organisations de défense des droits humains qui accusent le gouvernement britannique de violer le droit international en autorisant l'exportation d'éléments d'avions de combat utilisés par l'entité sioniste dans son agression depuis le 7 octobre 2023 contre la bande de Ghaza.
Soutenue par Amnesty International, Human Rights Watch, Oxfam et d'autres organisations, l'ONG palestinienne Al-Haq tente de bloquer les exportations de ces pièces fabriquées au Royaume-Uni, équipant les chasseurs américains F-35 de Lockheed Martin.
Ces éléments incluent la perche de ravitaillement en carburant de l'avion, le système de ciblage laser, les pneus, le fuselage arrière, le système de propulsion par turbine et le siège éjectable, selon Oxfam.
Le Royaume-Uni manque à son "obligation légale (...) d'empêcher un génocide" en permettant ces exportations, dénonce Amnesty.
L'audience doit durer quatre jours. La date à laquelle sera rendue la décision n'est pas encore connue.
En septembre dernier, le gouvernement travailliste a annoncé suspendre une trentaine de licences d'exportation d'armes à l'entité sioniste sur un total de 350, en évoquant un "risque" qu'elles soient utilisées en violation du droit international à Ghaza.
L'action en justice a été lancée avec l'appui du réseau d'avocats Global Legal Action Network (GLAN) après l'agression de l'armée d'occupation sioniste contre bande de Ghaza le 7 octobre 2023.
Charlotte Andrews-Briscoe, avocate pour GLAN, estime que le gouvernement britannique a "expressément dérogé à sa propre législation nationale afin de continuer à armer l'entité sioniste", les F-35 étant utilisés pour larguer des "bombes de plusieurs tonnes sur la population de Ghaza".
Lors d'un point de presse la semaine dernière, le directeur général d'Al-Haq, Shawan Jabarin, a accusé le Royaume-Uni de "complicité".