Ce n’est qu’à quatorze heures dix minutes, que s'est ouvert, hier au siège de la cour criminelle de Ghardaïa, le jugement de cette affaire, pour ne durer finalement que sept minutes. Le juge a appelé à la barre le prévenu qui a été ramené titubant dans la salle, maintenu sous les bras par deux gendarmes. Ne pouvant tenir sur ses jambes, le juge ordonne qu’on lui ramène une chaise et qu’on le fasse assoir face à lui. À la première question du juge qui lui demandait de décliner son identité, le prévenu marque un long moment avant de murmurer, d’une voix inaudible, quelque chose que personne n'entendit. Le juge ordonne alors qu’on lui donne un micro. Le prévenu révéla à la cour que son état de santé ne lui permettait pas de répondre aux questions du juge. Le juge décide, après concertation avec ses assesseurs, de reporter le procès à la prochaine session de la cour criminelle.
L. K.