
De notre bureau : A. Bellaha
L’événement pourrait paraitre anonyme pour s’inscrire dans de processus du moins classique de réalisation d’un équipement éducatif. Loin s’en faut. La pose recemment de la première pierre pour la reconstruction de l’école Ibnou Sina autrefois Avicenne âpres sa dégradation et sa démolition, est assurément d’une forte symbolique surtout qu’on a préservé jalousement son aspect architectural pour se conformer justement à une originalité et à une authenticité.
Il s’agissait en fait de la réhabilitation d’un repère de l’histoire de la cité de la Mekkerra. Et les souvenirs sont sans doute ravivés au vu de l’historique de cet établissement ; le seul réservé aux ‘’indigènes ‘’ durant la période coloniale. Situé au cœur du quartier populaire ‘’El Graba ‘’ baptisé aujourd’hui au nom du fondateur de l’Etat Algérien, l’Emir Abdelkader, cet espace d’enseignement a formé des générations dont une bonne partie a assumé des fonctions supérieures au sein des institutions du pays. Certains ont pris le relais âpres l’indépendance pour encadrer les secteurs de l’enseignement et de l’administration locale. Bref, une génération qui a pris malgré elle la responsabilité d’assurer un service public et de garantir la bonne marche de la ville .. Encore un tel mérite ne peut dissimuler encore l’engagement et le patriotisme de ces dizaines de jeunes issus de cette école qui ont rejoint le maquis pour défendre la patrie et tomber au champ d’honneur. Des jeunes si singularisés par leur esprit de sacrifice et leur bravoure pour tenir tète à un occupant et combattre l’injustice. Un hommage est sans doute rendu à titre posthume à ces résistants et chahids, à ces cadres de la nation et à ces humbles fonctionnaires au gré de cette louable initiative revendiquée par un mouvement associatif et prise en charge par le wali, Mr Chianti Samir. Un pan donc de l’histoire de la cité de la Mekkerra est certainement réhabilité pour aussi préserver un repère pour les générations montantes de la région…
A. B.