
Le Président Tebboune a toujours exprimé sa profonde exaspération devant les méfaits de la bureaucratie qui grève lourdement les efforts colossaux de l’État et des pouvoirs publics. Ils entravent ainsi l’application du programme de développement visant à édifier une Algérie nouvelle et résiliente. Une Algérie à même de relever les multiples défis économiques, de faire face aux grandes mutations mondiales et, par-là, assurer un avenir serein aux générations futures. Le Président a toujours fait référence au phénomène tentaculaire de la bureaucratie qui grippe les rouages de l’Administration jusqu’au plus haut niveau, abondamment nourrie par l’opacité, la pléthore et la complexité des démarches administratives. Cela contribue à faire le lit d’un autre phénomène tout autant redoutable, celui de la corruption qui prend, osons le dire, des proportions inquiétantes, en témoignent les cascades de procès qui défrayent l’actualité. De simples rond-de-cuir deviennent ainsi de véritables potentats et chacun se sert en proportion de sa position dans la hiérarchie. Nébuleuse invisible et protéiforme que l’on ne voit pas, mais dont on ressent les effets pernicieux, elle accroît la défiance du citoyen envers l’Administration et les institutions du pays. Le Président sait de quoi il parle, fort d’une longue et fructueuse carrière de grand commis de l’État, puis en tant que ministre et Premier ministre, rompu aux arcanes de l’Administration qu’il a toujours affrontée de plain-pied, pour sortir de l’ornière maints projets de développement. Le chef de l’État sait combien peut être grand l’écart entre les décisions prises au plus haut niveau de la hiérarchie et leur application sur le terrain, la torpeur administrative locale ne réagissant qu’à l’injonction des autorités supérieures, à une visite ministérielle. Le Président Tebboune, déterminé à asséner un grand coup dans la fourmilière, entre autres actions à moyen terme, n’a de cesse d’instruire l’équipe gouvernementale d’accélérer la modernisation de l’Administration et des services publics, notamment par la transition numérique, vecteur de transparence et de traçabilité. En un mot, il s’agit de promouvoir une véritable gestion transparente et de proximité, et non une gestion de façade. Certes, la tâche est des plus ardues et le Président en est pleinement conscient, mais elle est porteuse de resserrement du lien social et de confiance du citoyen envers les institutions qui porteront le parcours d’un avenir radieux dépouillé des stigmates d’une gestion prédatrice, dont le Hirak béni a sonné le glas.
El Moudjahid