Lutte de la dignité

Devant la défaillance des États, ce sont les organisations locales de base dans certaines régions en Europe et sur d’autres continents qui prennent le relais pour dénoncer les exactions dans la bande de Ghaza et dévoiler les horreurs de la guerre génocidaire en cours. Des municipalités ont même suspendu leurs liens avec l'occupant sioniste. Les violations graves du droit international ne pouvaient rester sans réponse de la part de ceux qui soutiennent la cause palestinienne. Des partis au pouvoir dans les municipalités ont interrompu toute forme de relation institutionnelle avec l'entité sioniste, sur laquelle ils veulent exercer des pressions pour arrêter le massacre en cours. Si des États ont été incapables de concrétiser cette aspiration, c’est aussi la justice internationale qui doit prendre l’initiative. Pour dépasser les entités nationales, ce son alors des organisations supranationales et infranationales qui semblent se positionner en premières ligne du combat pour la dignité de Palestiniens. Si toutes les initiatives visant à mettre fin aux massacres à Ghaza n’ont pas abouti, les appels à traduire les responsables devant les tribunaux n’ont pas cessé. Des membres du gouvernement d'occupation sioniste sont poursuivis par la Cour pénale internationale, qui a lancé des mandats d'arrêt. Des organisations internationales demandent aussi des sanctions contre les colons, alors que des associations visent à contraindre les gouvernements à suspendre les livraisons d’armes à l’occupant. Les droits humains sont violés quotidiennement, ce qui ne peut laisser indifférentes les associations de défense des femmes et de l’enfant qui sont les premières victimes de l’acharnement meurtrier de l’occupant. Entreprendre de telles démarches amplifie la visibilité de la question palestinienne sur la scène internationale, ce qu’engendrent aussi les différentes marches qui ont lieu dans diverses villes. Tous les appels convergent également pour revendiquer que les obstacles persistants à l'acheminement de l'aide humanitaire dans les territoires palestiniens soient levés, pour venir au secours des habitants. Autant d’éléments conduisent les associations à constater que la bande de Ghaza connaît sa pire situation depuis le début de la guerre génocidaire en octobre 2023 et que l'entité sioniste utilise la faim comme arme de guerre. Cette guerre fait aussi que des milliers de Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été blessés. Les autorités sanitaires palestiniennes sont débordées et les équipes de secours sont même ciblées par des tirs de l’armée.

El Moudjahid

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