L’exaspération a atteint son paroxysme car la dimension et l’ampleur des destructions à Ghaza ont dépassé toutes les bornes et elles n’ont guère d’équivalent dans l’histoire. Aussi, plusieurs voix s’élèvent pour revendiquer un arrêt des bombardements et le retrait des forces d’occupation. Autre motif d’inquiétude : la crise humanitaire est à son point le plus critique depuis le début de l'agression génocidaire sioniste. La détérioration des conditions à Ghaza se poursuit et les privations des Palestiniens n’ont aucune fin. La destruction des hôpitaux, la rareté des produits alimentaires et l’absence de services sociaux sont tous des signes de l’état de déliquescence dans la bande de Ghaza. Les meurtres et les déplacements continus de civils ne laissent aucun espace de quiétude aux habitants qui tombent par milliers sous les balles de l’ennemi. Les services de secours sont les premiers à alerter sur le fait que l'enclave palestinienne est devenue un lieu de mort. Au sein des hôpitaux, patients et personnel sont ciblés. Cela fait partie de la politique de nettoyage ethnique de l'occupation contre les citoyens. Les hôpitaux fonctionnent avec des ressources minimales et souffrent d'une grave pénurie de fournitures médicales, de carburant, de stations d'oxygène et d'équipements. En tout lieu, la vie des Palestiniens est en danger. Les survivants n’ont même plus droit à un minimum de fournitures vitales et la famine ainsi que les maladies s’installent et se propagent. Et l'aide prodiguée n'est pas à la hauteur de la tragédie humanitaire. Les besoins quotidiens de la population sont énormes mais les bombardements empêchent tout espoir de retour à une vie normale. Le monde ne peut plus supporter une tragédie de masse qui se déroule sous les yeux de l’humanité entière. Aucune action n’a pour l’instant été sanctionnée par un retour à un cessez-le-feu pour réduire les restrictions sécuritaires. Devant le manque de volonté politique des Etats, ce sont les populations qui élèvent la voix pour dénoncer le génocide. Des marches sont organisées dans plusieurs villes pour condamner l'agression sioniste et des manifestants expriment leur solidarité avec le peuple palestinien. Est aussi exigée l'entrée de l'aide humanitaire sans laquelle des femmes et des enfants ainsi que d’autres franges de la population sont en danger de mort. Même les personnes voulant accéder à quelques articles de subsistance ne sont pas épargnées par les tirs des militaires qui utilisent aussi des drones pour abattre tout espoir de vie.
El Moudjahid
