Renforcement des mesures de contrôle commercial : Les non-professionnels dans le collimateur

Le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, a mis l'accent, mardi soir à Alger, sur la nécessité de développer davantage les mécanismes de contrôle, tout en les adaptant aux diverses mutations que connaît le marché national, en particulier celles relatives aux activités traditionnelles.

Celles-ci se sont transformées en pratiques quotidiennes impactant la santé, la sécurité, ainsi que le pouvoir d'achat du consommateur, a indiqué un communiqué du ministère. Intervenant lors d’une réunion tenue mardi soir au siège du ministère, en présence des cadres centraux du secteur, le ministre a insisté sur l'importance de renforcer et d'élargir le champ de contrôle pour faire face avec efficacité à tous ces changements. Il s’agit, entre autres, des activités médicales et paramédicales pratiquées par des non-professionnels, des salons de coiffure, des salons de beauté et des établissements de soins corporels. Il a dans sens appelé à la réorganisation de ces activités, et ce en coordination avec tous les départements concernés, tout en les régissant avec des règles juridiques claires, ajoute la même source. Le premier responsable du secteur a aussi incité les services de contrôle à rester sur le qui-vive, tout en agissant de façon rapide afin de prendre les mesures juridiques adéquates contre les contrevenants. Il a, à titre illustratif, parlé de la commercialisation de produits alimentaires importés de manière illégale, représentant une véritable menace pour l'économie nationale et la santé du consommateur. En effet, plusieurs produits, dont les dates de péremption avaient été falsifiées et qui n'étaient pas conformes aux conditions de commercialisation, ont, à maintes reprises, été saisis.

«Conjuguons les efforts»

À propos des activités médicales et paramédicales pratiquées par des non-professionnels, ainsi que des salons de coiffure, des salons de beauté et d’autres, le président du Conseil de l’Ordre national des médecins dentistes, et du Conseil de déontologie médicale (CNDM), Mohamed Reda Dib, a réellement apprécié les décisions prises par le ministère du Commerce intérieur, tout en soulignant la nécessité d’aller jusqu’au bout de cette démarche. Dans une déclaration à El Moudjahid, le Dr Mohamed Reda Dib a indiqué qu’il s’agit d’un pas important, qui va barrer la route devant ces non-professionnels, qui n’hésitent pas à mettre la santé des citoyens en danger. «Les professionnels de la santé, et les services concernés, les ministères du Commerce intérieur et de la Santé, en l’occurrence, doivent conjuguer leurs efforts pour veiller à l’application stricte de ces décisions, ce qui nous permettra de mettre un terme de manière définitive à cette situation», a-t-il mentionné. Dans ce contexte, le spécialiste a fait savoir que le Conseil de l’Ordre national des médecins affiche son soutien total à cette décision et est même apte à l’accompagner. À ce sujet, il a détaillé : «Nous avons déjà une carte qui définit bien comme il se doit ce phénomène aux lourdes conséquences. Par conséquent, nous sommes prêts à mettre à la disposition des autorités compétentes, toutes les données et les solutions dont nous disposons concernant ce dossier.» S’agissant des citoyens, le Dr Dib les a appelés à faire très attention quant au danger de ces pratiques.

Z. D.

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