Recettes pétrolières : 22 milliards de dollars en 2020

Les recettes pétrolières de l’Algérie ont atteint 22 milliards de dollars en 2020, dont 2 milliards de dollars générés par les produits pétroliers, a annoncé, lundi à Alger, le ministre de l’Énergie, Abdelmadjid Attar. Invité du Forum de la radio,  M. Attar a précisé que 96% des recettes de l’État en devises proviennent du pétrole et du gaz, expliquant que celles-ci avaient diminué de 11 milliards de dollars (-30%) par rapport à 2019, avec un prix du baril à 42 dollars.

À une question de l’APS sur les industries pétrochimiques, le ministre a fait état de 8 projets proposés à la réalisation pour une enveloppe d’environ 8 milliards de dollars. 2 d’entre eux, actuellement en phase d’études préliminaires, sont pris en charge par Sonatrach, a-t-il fait savoir.
Il a également évoqué 6 autres projets, dont 3 dans le cadre du partenariat étranger, le premier avec Total à Arzew au titre d’un accord signé, le deuxième avec une société turque à l’étranger et le troisième avec une société coréenne à Skikda.
Les 3 autres projets, d’une valeur de 11 milliards de dollars, sont à l’étude par le groupe Sonatrach, pour trouver des partenaires étrangers. Selon le ministre, ces projets «ont été proposés il y a 10 ans, mais n’ont pas été concrétisés», d’où la détermination du secteur à changer de stratégie.
M. Attar a, par ailleurs, indiqué que l’Algérie n’importera plus de gasoil après l’entrée en production attendue du nouveau projet réalisé par Sonatrach à Hassi Messaoud.
70% des véhicules du parc automobile national roulent au gasoil, un chiffre record par rapport au reste du monde, et la nouvelle raffinerie n’est pas en mesure de répondre à tous les besoins nationaux, d’où la nécessité de réaliser de nouveaux projets. Le secteur modifiera progressivement le type de carburant utilisé sur le marché, avec la production de quantités d’essence sans plomb 91 octanes aux côtés des trois autres types de carburant disponibles dans les stations.

Cours du pétrole : un redressement attendu à l’horizon 2023

Au plan international, le ministre de l’Énergie a écarté un redressement des cours pétroliers durant le premier semestre 2021, vu l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur l’économie mondiale et sur le secteur de l’Énergie, prévoyant un redressement des cours pétroliers d’ici 2023.
Concernant les efforts de l’OPEP pour stabiliser le marché pétrolier, le ministre a salué, encore une fois, «la décision historique» de l’Arabie saoudite qui a baissé sa production d’un million de barils/jours, outre la décision de la réunion de l’OPEP+ en novembre dernier, soulignant que «l’Algérie entretient de bonnes relations avec les pays et œuvre à rapprocher les vues et à établir une convergence». Par ailleurs, M. Attar a révélé que la consommation interne de l’énergie (gaz-électricité-carburant et pétrole) augmente de 5,6% annuellement, indiquant que la consommation locale en gaz atteint 50% de l’énergie productive, ce qui influera certainement sur les réserves de l’Algérie en gaz naturel et en pétrole. Cette situation a conduit à l’introduction d’un nouveau type de contrats de partenariat avec les étrangers, pour «pallier cette insuffisance, et ce à travers le développement des prospections dans de nouvelles régions». Concernant le nouveau code des hydrocarbures, le ministre a fait état de 32 textes organisationnels prêts qui sont au niveau du Secrétariat général du gouvernement. S’agissant des zones d’ombre, M. Attar a indiqué que le secteur a raccordé 822 zones au réseau électrique sur un total de 4.381 zones nécessitant l’électricité, et ce en l’espace de 6 mois seulement. Outre 50.000 exploitants agricoles, un total de 3.864 superficies agricoles nécessitent l’énergie électrique, dont 1.941 ont été raccordées à hauteur de 50%, indique le ministre. Pour ce qui est du gaz naturel, il a précisé que 1.882 zones nécessitent cette énergie, dont 482 ont bénéficié de gaz naturel et de propane.

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