Mohamed Achir, enseignant et expert en économie : «La croissance sur une trajectoire prometteuse»

Le dernier rapport de la Banque mondiale (BM) sur la situation économique en Algérie confirme effectivement une trajectoire prometteuse de la croissance économique hors hydrocarbures tracée par les pouvoirs publics. C’est en fait ce que nous a assuré hier Mohamed Achir, enseignant en économie et expert géo-économie, en marge d’une cérémonie de présentation de ce rapport et sa mise en ligne dans son intégralité qui s’est déroulée au niveau de la salle de conférence de la Faculté de médecine de l’Ummto, en présence du recteur, Ahmed Bouda, et des enseignants et des représentants de la BM.
« C'est un indicateur qui montre une diversification certaine de l'économie algérienne avec un taux d'investissement de 9,5% en 2024», a-t-il indiqué, en relevant que le secteur agricole reste le principal moteur de cette croissance avec un taux de croissance de 5,1%. L’économiste a également pris note de la reprise notable de l'activité manufacturière avec un taux de croissance de 4,8%. Le rapport souligne aussi, a-t-il ajouté, «le recul net de l'inflation à 4%» ce qui constitue un indicateur qui montre « l'efficacité de la politique monétaire de la banque d'Algérie, l'augmentation de la production agricole et les différentes actions des pouvoirs publics visant à réduire la spéculation et la hausse des prix ». Selon Mohamed Achir, le rapport montre toutefois un certain nombre de vulnérabilités liées à la baisse des prix du pétrole qui a influé négativement sur les équilibres budgétaires. «Il y a lieu de noter que cette performance enregistrée dans la sphère réelle de l'économie notamment l'agriculture et l'activité manufacturière est le résultat des réformes importantes lancées par les pouvoirs publics visant à améliorer le climat de l'investissement et booster surtout les secteurs stratégiques comme l'agriculture, les mines, l'industrie et la numérisation de l'économie», a-t-il expliqué, en prévoyant « des résultats plus importants dans le secteur industriel si on prend en compte le nombre de projets inscrits par l'Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) », Environ 13 700 projets dont une grande partie est dans le secteur industriel sont actuellement inscrits dans l’agenda de cette agence, a-t-il fait savoir.
Pour l’expert en économie, le développement progressif de l'économie de la connaissance et de l'information en Algérie est susceptible de contribuer inévitablement à l'augmentation de la productivité de l'entreprise et l'amélioration des gains de productivité. «Le taux d'investissement du secteur privé est un levier et les investissements direct étrangers vont permettre de booster la croissance surtout les IDE qui vont contribuer à la substitution aux importations et le transfert des technologies», a-t-il, par ailleurs, indiqué, en rappelant que la bonne note obtenue par notre économie auprès de la BM est une preuve que la trajectoire prise par l’économie nationale est prometteuse pour la construction d’une économie diversifiée, performante et résiliente.

B. A.

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