Le secteur du textile et du cuir connaît une dynamique accélérée : La fibre de croissance

Le ministre de l'Industrie, Sifi Ghrieb, a affirmé, lundi à Alger, que le secteur du textile et du cuir connait «une dynamique accélérée», susceptible de combler les besoins du marché en produits locaux et de réduire la facture d'importation dans ce domaine.

Dans une allocution lue en son nom par le chef de cabinet du ministère, Mokhtar Bourouina, à l'ouverture de la 8e édition du Salon international du textile, habillement, cuir et équipements «Textyle-expo», au Palais des expositions, M. Sifi a souligné que le gouvernement œuvrait à concrétiser une feuille de route pour la relance du secteur. Elle est basée sur une série de mesures, dont l'élaboration de guides pour les intrants en vue d'intégrer la chaîne de valeur du secteur du textile et du cuir, en sus de l'élaboration de guides pour les extrants de la production et le contrôle des importations. Cette feuille de route tisse un bel avenir pour le secteur, en termes de compétitivité, surtout que le potentiel de l'Algérie dans ce domaine n'est plus à prouver. Il a fallu un travail de longue haleine pour pouvoir capitaliser sur ses atouts, dont la proximité pour asseoir ce positionnement, notamment dans l’industrie textile et cuir. Le savoir-faire ancestral de l'Algérie en la matière lui a permis de pénétrer certains marchés. Toutefois, en dépit des prouesses réalisées, des défis entravent le développement de ce secteur, mais le potentiel dont dispose le pays lui procure toutes les chances pour prospérer davantage. L'Algérie a eu dans le passé une expérience dans l’industrie textile. Le secteur comptait plusieurs fleurons, notamment dans les années 70, à l’apogée de l’industrialisation de l'Algérie. Toutefois, des cas de force majeure ont entravé l’évolution du secteur. En dépit de ses réalisations, le secteur a perdu en compétitivité au cours des dernières décennies. Au fil du temps, le secteur a reculé, mais il peut devenir une filière attrayante pour les investissements nationaux et étrangers, compte tenu des avantages compétitifs accordés à ce secteur. La feuille de route englobe également l'amélioration de l'infrastructure de base dans les zones industrielles, la valorisation des déchets de textile et de cuir et la relance des industries innovantes dans les deux branches, outre l'investissement dans les ressources humaines et le développement des compétences à travers la formation et la recherche, ajoute le ministre. Il a rappelé, dans ce sens, le pôle d'excellence créé dans la wilaya de Bouira en vue de promouvoir les filières du textile et du cuir, avec pour objectif de répondre aux besoins du marché national. Lors de la conférence organisée à l'ouverture du salon, le conseiller international du secteur, M. Mohamed Saïoud, a affirmé, dans son intervention, que les déchets plastiques constituaient une matière première prometteuse, pouvant être exploitée dans l'industrie textile, notamment à travers la production de fibres de polyester pouvant être associées au coton, ce qui permet non seulement de préserver la qualité du produit final, mais également de réduire les coûts liés à l'importation. Le Salon a connu une participation remarquable de producteurs algériens issus de plusieurs wilayas, parmi lesquels des entreprises spécialisées dans la production de vêtements prêts-à-porter, de linge de maison, de vêtements médicaux, d'accessoires de couture, ainsi que de machines à coudre et d'équipements destinés à la fabrication de matières premières. Selon les organisateurs, l'événement réunit quelque 200 exposants, dont 60 entreprises algériennes et 140 entreprises étrangères en provenance de pays «leaders» dans ce domaine, à l'instar de la Chine et de la Turquie. Ce Salon constitue une opportunité pour les opérateurs économiques de nouer de nouveaux partenariats commerciaux et d'évaluer le marché algérien dans ce secteur.

F. B.

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