L’AIE annonce une croissance des investissements en électricité et en GNL : Deux opportunités majeures pour l’Algérie

«Les investissements mondiaux dans l'énergie devraient augmenter en 2025, pour atteindre un niveau record de 3,3 milliards de dollars, malgré les vents contraires des tensions géopolitiques élevées et de l'incertitude économique», selon un nouveau rapport de l'Agence internationale de l’énergie. L'investissement dans les technologies propres – énergies renouvelables, nucléaire, réseaux, stockage, carburants à faibles émissions, efficacité et électrification – est «en passe d'atteindre un record de 2,2 trillions de dollars, cette année, reflétant non seulement les efforts pour réduire les émissions, mais aussi l'influence croissante de la politique industrielle, les préoccupations en matière de sécurité énergétique et la compétitivité des solutions basées sur l'électricité». Pour le pétrole, le gaz naturel et le charbon, le monde devra investir 1,1 milliard de dollars. Pour le GN, notamment, c’est de bon augure pour l’Algérie, qui est fortement sollicitée pour répondre à une demande qui va crescendo, notamment celle émanant du vieux continent. Une chance inouïe se présente également à l’Algérie pour le marché de GNL, qui devrait connaître, entre 2026 et 2028, selon l’AIE, «sa plus forte croissance de capacité jamais enregistrée». L'Algérie est un exportateur important de GNL, avec des exportations en 2023 atteignant 13 millions de tonnes, le chiffre le plus élevé depuis 2010. Cette année, note également le document de l’AIE, les investissements dans l'électricité «devraient être environ 50% plus élevés que le montant total dépensé pour mettre le pétrole, le gaz naturel et le charbon sur le marché». Une autre opportunité et non des moindres pour notre pays qui a vu ses exportations augmenter de 20%, l’année dernière, comparativement à 2023. Une hausse qui marque une montée en puissance de l’électricité algérienne sur le marché africain. Mieux, l’électricité algérienne voyage en dehors du continent et vise, notamment, le marché européen. Dans cette optique, l’AIE relève toutefois que «l'investissement dans les réseaux, actuellement de 400 milliards de dollars par an, ne parvient pas à suivre le rythme des dépenses en matière de production et d'électrification». Maintenir la sécurité électrique «nécessiterait que les investissements dans les réseaux augmentent pour atteindre la parité avec les dépenses de production d'ici le début des années 2030». Cependant, les démarches sont freinées «par des procédures d'autorisation longues et des chaînes d'approvisionnement serrées pour les transformateurs et les câbles». D’autre part, le rapport souligne qu’à l'échelle mondiale, les dépenses en production d'énergie à faibles émissions «ont presque doublé au cours des cinq dernières années, avec le solaire photovoltaïque en tête». L'investissement dans le solaire «devrait atteindre 450 milliards de dollars en 2025» et celui effectué «dans le stockage par batterie augmente également rapidement, dépassant les 65 milliards de dollars, cette année».

F. I.

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