Fruits et légumes à quelques jours de l’Aïd-El-Adha : Une offre abondante et des prix abordables

À quelques jours de l’Aïd-El-Adha, les prix des fruits et légumes demeurent, en grande partie, accessibles avec une relative stabilité, tandis que ceux de la viande blanche connaissent une chute pour le moins importante. Un constat vérifié dans certaines localités de la capitale. Au marché quotidien de Bachdjerrah, qui connaît une affluence tout au long de l’année, les citoyens sortent avec un couffin bien rempli. Pour les légumes, le prix de la pomme de terre varie entre 45 et 70 dinars. Approché, Lotfi, commerçant depuis bientôt deux décennies, affirme que l’offre est «abondante et nous met dans la possibilité de vendre ce légume à un prix très abordable». L’oignon, roi de la marmite, est vendu entre 35 et 60 dinars. Le kilo de la courgette, lui, est à 80 dinars, celui de la laitue oscille entre 100 et 140 da. Le prix unitaire de la tomate balance entre 70 et 95 dinars. Côté fruits, la pastèque est vendue entre 60 et 80 dinars le kilo, et la banane à 400, voire 420 dinars. Toutefois, une question se pose : ces prix affichés seront-ils maintenus pour les prochains jours ? Joint par nos soins, Mustapha Zebdi, président de l'Association algérienne de protection et d'orientation du consommateur et de son environnement (APOCE), fait part d’une «abondance» et d’une «stabilité des prix», mais aussi d’une «diversité de fruits». Et souligne que des préparatifs sont entamés pour assurer un bon approvisionnement du marché en ces jours précédant la fête de l’Aïd. Quant à Hadj Tahar Boulenouar, président de l’Association nationale des commerçants et des artisans, il indique que les produits de saison connaissent une stabilité et leur prix pourra baisser davantage dans les prochaines semaines. Mais le même responsable n’écarte pas de voir les prix des légumes enregistrer, ces jours-ci, une hausse, expliquant que contrairement aux commerçants, les agriculteurs n’ont pas de permanence durant ces jours de fête de l’Aïd. Notons que le gouvernement, dans le souci d’assurer un approvisionnement régulier et en quantités suffisantes du marché local, à travers la remise officielle de documents de domiciliation bancaire à plusieurs importateurs de bananes et autres produits.
L’État s’était déjà engagé à mener une lutte sans merci contre les spéculateurs. En effet, la loi relative à la lutte contre la spéculation illicite prévoit des peines d'emprisonnement allant de 3 à 30 ans de prison et des amendes financières pouvant atteindre les deux millions de dinars. Dans ses dispositions générales, la loi précise que le spéculation illicite concerne «tout stockage ou rétention de biens ou marchandises visant à provoquer une pénurie ou une perturbation des approvisionnements au niveau du marché et toute hausse ou diminution artificielle des prix des biens ou marchandises ou des billets de banque de manière directe ou indirecte ou par le bais d’intermédiaire ou le recours à des moyens électroniques ou toutes voies ou moyens frauduleux quelconques». La lutte contre ce phénomène s'inscrit au centre des préoccupations de l'État en vue de préserver le pouvoir d'achat du citoyen en assurant la disponibilité et la stabilité des produits alimentaires. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé, lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale, l’intransigeance de l’État face aux pratiques spéculatives qui touchent les produits de première nécessité, notamment ceux bénéficiant de subventions de l’État. «La loi est répressive contre les spéculateurs. Des sanctions pénales sévères sont prévues à leur encontre», a affirmé le chef de l’État, insistant sur la nécessité de lutter contre ces comportements nuisibles à l’économie et au pouvoir d’achat des citoyens.

F. I.

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