
- La production de l’Algérie s’établira à 1, 007 Mb/j.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés Opep+ ont décidé, hier, à l’issue de leur 33e réunion ministérielle, tenue à Vienne, de baisser la production pétrolière totale de l’alliance de 2 millions de barils/jour en novembre prochain, annonce le communiqué final de la réunion.
Il est question de la baisse la plus importante depuis les coupes historiques de près de 10 millions décidées en 2020, suite à l’effondrement de la demande causée par le Covid-19. «C’est la réduction la plus importante depuis le début de la pandémie», a réagi dans une note Srijan Katyal, de la société de courtage ADSS. Elle va probablement «doper les prix », a-t-il ajouté, à l’encontre des efforts des Occidentaux pour enrayer la flambée des coûts de l’énergie pesant sur la croissance mondiale. Cette décision intervient «juste au moment où les consommateurs poussaient un soupir de soulagement», les prix à la pompe ayant fortement reculé depuis cet été, rappelle Craig Erlam, d’Oanda. S’agissant des quotas, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a souligné qu’«avec cette décision, le niveau de production de l’Algérie s’établira à 1, 007 Mb/j ».
Les ministres ont examiné lors de la 45e réunion du JMMC et de la 33e Réunion ministérielle Opep + «la situation actuelle du marché pétrolier, ses perspectives d’évolution à court terme ainsi que le respect des niveaux de production pour le mois d’août des pays membres de l’OPEP+». Il a ainsi été observé que «depuis plusieurs semaines, la situation du marché pétrolier se détériore plus rapidement que prévu malgré les efforts constants des pays de l’OPEP et de ses partenaires de la Déclaration de Coopération pour maintenir sa stabilité et son équilibre». Dans le même registre, le communiqué du ministère précise que «l’économie mondiale est entrée dans une phase longue de faible croissance et d’inflation élevée ». La demande globale de pétrole «montre des signes inquiétants de ralentissement alors que l’offre de pétrole mondiale est largement suffisante afin d’assurer la stabilité et l’équilibre du marché pétrolier international, les pays de l’OPEP+ ont convenu d’abaisser le niveau global de leur production de 2 millions de barils par jour à compter du 01 novembre 2022». Rappelons qu’en septembre dernier, les pays de l’Opep + ont envoyé un signal fort au reste du monde en s’engageant à les stabiliser. Les treize membres de l’alliance et leurs partenaires ont décidé de réduire de 100.000 barils/j leur production quotidienne en octobre. Cette baisse, qui représente 0,1 % de la production mondiale, ne devrait pas impacter sérieusement les marchés. D’autant que la production des membres du cartel reste nettement inférieure aux objectifs fixés (environ 1,4 million de barils de moins). Mais ce geste montre que les pays exportateurs de pétrole sont bien décidés à ne pas laisser augmenter les prix.
Fouad Irnatene