
L’Algérie et l’Union européenne œuvrent à la consolidation de leur coopération dans les énergies nouvelles et renouvelables, dans la perspective d’un partenariat durable et mutuellement bénéfique. La rencontre, mardi, entre le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergie, chargé des Énergies renouvelables, M. Noureddine Yassaâ, et le directeur général pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) et les pays du Golfe à la Commission européenne, Stefano Sannino, a été l’occasion d’examiner les moyens les plus à même de renforcer le partenariat dans ce domaine, dont l’Algérie jouit d’un potentiel considérable, avec une durée d’insolation sur la quasi-totalité du territoire national dépassant les 2.000 heures annuellement. Selon un communiqué du ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, les efforts visant à renforcer le partenariat stratégique entre l’Algérie et l’UE dans le domaine des énergies nouvelles et renouvelables s’inscrivent «dans le cadre du dialogue énergétique régulier entre les deux parties». Les discussions entre le secrétaire d’État et le responsable de l’UE, qui se sont déroulées au siège du ministère en présence de l’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, ont porté sur les progrès réalisés en matière de coopération bilatérale pour le développement de projets d’énergies renouvelables et d'hydrogène vert. Le soutien à la transition énergétique, la promotion de l’efficacité énergétique et la réduction des émissions à effet de serre ont été soulevés. L’accent a été mis également sur l’impérieuse nécessité d’introduire les technologies propres, modernes et durables dans ce secteur. Le secrétaire d’État a en outre abordé avec son hôte «les initiatives régionales visant à encourager l’investissement vert et à accompagner la transition énergétique dans les pays du bassin méditerranéen, à travers des projets favorisant l’innovation, facilitant l’intégration des start-up et des petites entreprises dans le système des énergies renouvelables». Des projets ambitieux en cours de lancement ou de développement ont été évoqués, lors de cette rencontre, comme l’interconnexion électrique «Medlink», destinée à sécuriser l’approvisionnement et à fluidifier les échanges transméditerranéens. Il y a aussi le projet du corridor sud de l’hydrogène «South H2 Corridor», qui alimentera l’Europe en hydrogène vert via l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche. Une fois réalisé, il permettra d’acheminer jusqu’à 5 millions de tonnes d’hydrogène vert par an d’ici 2035, contribuant à la neutralité carbone européenne.
M. A. O.