élection de l’Algérie au Comité Exécutif de l’Union internationale du gaz Francis Perrin : «Amplement méritée»

L’élection de l’Algérie pour siéger au sein du Comité Exécutif de l’Union internationale du gaz, lors de la 29e session du Congrès Mondial du Gaz, est un aboutissement d’une série d’engagements et de réalisations. Désormais, notre pays consolide sa présence dans les instances décisionnelles internationales et réaffirme son rôle central dans l’approvisionnement gazier euro-méditerranéen. Joint par nos soins, Francis Perrin, Directeur de recherche à l’ l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) à Paris, affirme que cette élection est «amplement méritée» et «l’Algérie est un important producteur et exportateur de gaz naturel depuis des décennies et connaît donc bien l’IGU depuis longtemps. Elle y est présente depuis 1968 à travers ce qui s’appelle aujourd’hui l’Association Algérienne de l’Industrie du Gaz (AIG) ». Pour l’expert en questions énergétiques, «le fait qu’un Algérien fasse partie du comité exécutif de l’IGU pour la période allant de 2025 à 2028 n’est donc pas une grande surprise au regard de l’ancienneté de la présence algérienne au sein de cette organisation et du rôle que jouent la Sonatrach et l’Algérie dans l’industrie gazière mondiale». Enchaînant, M. Perrin précise que l’IGU est une organisation ancienne et prestigieuse qui regroupe plus de 130 membres sur toute la chaîne de valeur du gaz ou, plutôt, des gaz. On ne couvre pas seulement le gaz naturel (une énergie fossile) à l’IGU mais aussi les gaz bas carbone et décarbonés, le biogaz, l’hydrogène et les gaz de synthèse même si le poids du gaz naturel reste majeur». Il s’agit pour l’IGU, commente le directeur de recherche de l’IRIS, de «promouvoir le rôle que ces divers gaz peuvent jouer pour satisfaire les besoins énergétiques mondiaux et contribuer au développement durable». Cette organisation demeure «un lieu très important d’échanges, de réflexion et de promotion du gaz au sens large du terme et de défense des intérêts de l’industrie gazière à travers le monde». D’autre part, une simple rétrospective renseigne sur l’envergure prise par l’Algérie, notamment ces dernières années, qui lui a permis de s’imposer comme un partenaire incontournable dans l’échiquier gazier international. Après avoir vu différents partenaires adhérer à ses nouveaux prix et l’exigence de partage de risques, ce qui est un grand acquis en soi, l’Algérie, à travers Sonatrach, a joué un rôle important dans l’approvisionnement en gaz, notamment en destination du Vieux continent qui a fait face à une crise énergétique qui l’a sérieusement bousculé. En 2024, à l’unanimité, c’est l’Algérie, dans un contexte énergétique et géopolitique très sensible, qui a tenu le 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF). Un évènement qui était à tout point de vue, un succès retentissant. Autant d’indicateurs pour dire qu’en matière de gaz, l’Algérie remplit sa copie en lettres majuscules. D’autre part, cette élection consacre également la reconnaissance du parcours engagé de l’AIG et de son expertise affirmée au service du développement du secteur gazier, tant sur le plan national qu’international. Elle s’inscrit également dans la dynamique nouvelle portée par l’AIG, en faveur d’une gouvernance ouverte, d’un dialogue renforcé avec les parties prenantes et d’un positionnement stratégique de l’Algérie dans les enceintes énergétiques mondiale. Au sein de l’IGU, c’est Dr. Djilali Benmahamed, membre du bureau de l’AIG et Directeur planification, études et performance au niveau de l’Activité Liquéfaction et Séparation au sein de Sonatrach qui représentera l’Algérie, en tant que membre du Comité Exécutif de l’Union Internationale du Gaz (IGU) pour le triennat 2025–2028, passée sous présidence italienne. L’Algérie confirme son rôle stratégique dans l’approvisionnement énergétique mondial et les exportations algériennes par gazoduc vers l’Europe ont enregistré, en mars 2025, une hausse de 21 % par rapport à l’année précédente, atteignant 3,5 milliards de mètres cubes (bcm).

F. I.

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