Covid-19 : Le FMI souligne «le rôle crucial de l’état»

Les mesures de soutien budgétaire ont atteint près de 14.000 milliards de dollars à l’échelle mondiale à fin décembre 2020

Alors que des campagnes de vaccination sont entamées à travers le monde, «le soutien de l’État», qui s’avère «crucial», doit être maintenu.

Les experts du Fonds monétaire international, qui insistent sur cet aspect essentiel dans la gestion des effets de la crise économique découlant de la pandémie de Covid 19, rappellent que «la pandémie de Covid-19 s’accélère dans bon nombre de pays, dans un climat de très grande incertitude», soulignant que «des mesures résolues de l’État sont indispensables pour permettre le lancement rapide de vastes campagnes de vaccination, protéger les ménages les plus vulnérables et les entreprises par ailleurs viables et stimuler une reprise durable et inclusive». Ces experts affirment dans ce sens que «de nombreux pays ont continué à soutenir les ménages et les entreprises dans le contexte de la recrudescence des contaminations et du rétablissement de restrictions, tout en adaptant leur riposte à l’évolution de la situation économique». Dans cette optique, ils indiquent que la mise à jour du «Moniteur des finances publiques 2021 est censée offrir une vision «de ces initiatives» et suggérer des pistes pour les «pouvoirs publics» sur d’éventuelles actions à entreprendre «pour favoriser une reprise plus verte, plus équitable et plus durable». Au titre du soutien de l’Etat aux ménages et entreprises, le FMI note que «les mesures de soutien budgétaire ont atteint près de 14 000 milliards de dollars à l’échelle mondiale fin décembre 2020, soit un surcroît de quelque 2 200 milliards de dollars par rapport à octobre 2020 ». Selon la même source, ces montants «se composent de 7800 milliards de dollars de dépenses supplémentaires ou (dans une moindre mesure) de pertes de recettes et de 6 000 milliards de dollars de garanties, de prêts et d’injections de capitaux». Cependant, le soutien de l’Etat «a été variable selon les pays en fonction des effets des chocs liés à la pandémie et de la capacité des pouvoirs publics à emprunter». Ainsi, dans les pays avancés, «les mesures budgétaires couvrent plusieurs années (plus de 4 % du PIB en 2021 et au-delà)». En revanche, précisent les experts du FMI, «dans les pays émergents et pays en développement, elles ont été concentrées en début de période, une grande partie d’entre elles arrivant à échéance». On relève dans cette synthèse du FMI que «parallèlement à la contraction de l’économie qui a entraîné une diminution des recettes, ce soutien s’est traduit par un creusement de la dette et des déficits publics». A ce titre, il est indiqué que «la dette publique moyenne a avoisiné 98% du PIB fin 2020, contre une prévision de 84% avant la pandémie pour la même date».

D. Akila

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