Activités commerciales : Retour à la normale grâce aux mesures dissuasives

Abondance de produits dans les rayons des magasins. Baisse des prix de certaines denrées. Disparition de vente subordonnée… Ce sont là les premiers les résultats de la politique dissuasive de l'État à l'égard des commerçants spéculateurs. De nombreux produits alimentaires ont marqué leur retour dans les rayons des magasins, après une pénurie qui a duré plusieurs mois. L'huile de table est disponible dans les magasins en grande quantité, et à des prix réglementés.
Le lait en sachet est revenu, lui aussi, à son prix réglementé de 25 DA, après avoir été vendu par les spéculateurs à 40 DA le sachet. Parallèlement à cette abondance, les prix de nombreux produits de consommation ont subitement baissé.
La vente subordonnée, exercée par certains commerçants qui exigeaient à leurs clients l'achat d'autres produits comme condition pour leur vendre un sachet de lait ou une bouteille de l'huile de table, a disparue. Il faut dire que le recours aux mesures dissuasives pour faire face à la spéculation a été largement salué par les citoyens qui ont, durant plusieurs mois, rencontré de grandes difficultés pour s'approvisionner normalement en produits de consommation de base, en raison des pratiques des spéculateurs. C'est ce qui a amené l'État à accélérer la mise en œuvre de mesures légales dissuasives strictes pour protéger le pouvoir d'achat du citoyen. En vertu des nouvelles procédures et réglementations, la spéculation est considérée comme un crime, dont les peines peuvent aller de 7 à 15 ans de prison ferme. Des sanctions auxquelles les spéculateurs ne s'attendaient pas.
Ce n'est qu'après l'arrestation de nombreux commerçants, traduits devant la justice pour crime de spéculation, en peu de temps, et condamnés à de lourdes peines, que l'activité commerciale a repris son cours normal. Dans ce cadre, le président de l'Organisation algérienne pour la protection et l'orientation du consommateur et son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, a affirmé à El Moudjahid que l'État a eu recours à une politique dissuasive et punitive stricte contre les commerçants spéculatifs, après l'échec de toutes les mesures de sensibilisation et des campagnes de prévention.
De nombreux produits de consommation, qui ont été récemment absents des rayons des magasins et dont les prix ont augmenté en raison de la spéculation, sont désormais disponibles et accessibles aux consommateurs à des prix raisonnables», a indiqué Zebdi. Il s’est également réjoui de la disparition du phénomène de la vente subordonnée qu'il a qualifiée de «vol». «Ce sont des résultats positifs de la politique de dissuasion adoptée par l'Etat. C'est désormais la seule solution efficace à mon avis, après l'échec de toutes les mesures de sensibilisation prises par les hautes autorités et autres acteurs de l'activité commerciale», a-t-il soutenu.

Salima Ettouahria

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