15e session du Conseil d’affaires Algéro-Saoudien à Alger, L’Algérie, une terre d’opportunités : Le message fort de l’ambassadeur saoudien

Ph.:Y-Cheurfi
Ph.:Y-Cheurfi

Intervenant, lors du Forum d’affaires algéro-saoudien, l’ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite en Algérie, Abdullah bin Nasser Al-Busairi, a salué l’organisation de cette rencontre, rappelant qu’elle fait suite à celle tenue à Riyad en septembre 2024.

«Cette réunion du Forum d'affaires saoudo-algérien intervient après plusieurs mois depuis sa tenue à Riyad en septembre 2024. Je tiens à remercier les organisateurs de ce forum, qui contribue au renforcement des relations bilatérales entre le Royaume d'Arabie saoudite et l'Algérie, notamment dans le domaine économique», a-t-il souligné. Le diplomate a mis en lumière la profondeur des liens historiques entre les deux pays : « Ces relations sont profondément enracinées dans l'histoire et les dirigeants des deux pays veillent à les consolider et à les développer, non seulement sur le plan économique, mais également dans tous les domaines politiques, économiques, culturels et autres. » Il a souligné que ce forum représente « une opportunité pour discuter de la coopération et des échanges commerciaux, ainsi que pour proposer des initiatives visant à promouvoir le partenariat bilatéral. » Sur le plan économique, l’ambassadeur a rappelé que « les échanges commerciaux entre nos deux pays ont connu une évolution notable récemment, avec une balance commerciale approchant le milliard de dollars américains, ce qui ne reflète pas pleinement la solidité des relations entre les deux nations », a-t-il affirmé. Il a également évoqué l’augmentation des investissements saoudiens en Algérie, qui couvrent de nombreux secteurs stratégiques : « les produits chimiques, l'industrie pharmaceutique, l'agriculture, le tourisme, l'industrie alimentaire et l'industrie manufacturière, entre autres. » Encourageant les opérateurs économiques à s’impliquer davantage, il a affirmé : « J'invite les hommes d'affaires à tirer parti et à explorer les opportunités d'investissement disponibles dans leur pays, d'autant plus que l'Algérie a mis en place des facilités et des garanties à travers la nouvelle loi sur l'investissement. » Enfin, il s’est dit confiant quant aux retombées concrètes de cette rencontre pour « créer de véritables synergies au service des intérêts partagés des deux nations ».

S. B.

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Raed Ben Ahmed Al-Mazrou, président du Conseil d’affaires saoudo algéro-saoudien : «Vers un transfert accru de savoir-faire»

Pour la partie saoudienne, le président du Conseil d’affaires saoudo-algérien, Raed Ben Ahmed Al-Mazrou, a ainsi appelé à un "renforcement rapide et concret des relations économiques" entre les deux pays, estimant que "les deux partenaires ont trop tardé à exploiter le plein potentiel de leur coopération bilatérale". « Nous sommes d’accord sur plusieurs points essentiels. Le plus important, c’est que les dirigeants des deux pays frères soutiennent et souhaitent renforcer leurs relations économiques », a-t-il affirmé, insistant sur la volonté politique qui anime les deux capitales. Selon lui, l’Algérie représente aujourd’hui un marché d’avenir. « L’Algérie offre de très grandes opportunités d’investissement, prometteuses. Et je pense être l’un des experts de ce pays, que je connais depuis 1996. Nous y avons investi depuis 2005 », a-t-il souligné. L’expertise saoudienne, construite sur cinq décennies de développement économique, peut également être mise au service de l’Algérie. « L’expérience saoudienne, bâtie sur cinquante ans de travail acharné, est précieuse et bénéfique pour l’Algérie », a-t-il souligné. Il a également évoqué les perspectives ouvertes pour les Algériens en Arabie saoudite : « Nous disposons d’opportunités énormes et utiles pour nos frères investisseurs algériens, mais aussi pour les talents algériens dans tous les secteurs. » Le responsable saoudien n’a pas caché son impatience face à la lenteur des progrès économiques bilatéraux. « Il est temps – en fait, nous avons déjà beaucoup trop tardé – de développer cette relation sur le plan économique. Parmi les secteurs cités figurent l’industrie chimique, la pharmacie, l’immobilier ou encore l’agriculture. Il a mis en avant l’expérience saoudienne dans ce domaine, malgré les contraintes naturelles. « Nous sommes un pays désertique, et pourtant, nous avons développé une agriculture avancée. Saviez-vous que le Royaume est l’un des plus grands exportateurs mondiaux de dattes et d’huile d’olive ? Nous avons 30 millions d’oliviers dans un pays désertique », a-t-il fait valoir. Enfin, il a promis une collaboration basée sur le transfert de compétences et de technologies : « Nous venons avec les meilleures technologies, les meilleures compétences humaines dans tous les secteurs, a-t-il déclaré. Le Forum algéro-saoudien se veut ainsi une nouvelle étape vers une coopération plus ambitieuse et structurante, à la hauteur des aspirations communes.» Des rencontres B2B étaient aussi programmées.

S. B.

 

 

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