Ressources humaines : Une énergie importante

De notre bureau de Bordj bou-Arréridj : Fouad Daoud

Le rapport annuel de Sonatrach qui a montré les résultats importants de la compagnie, la plaçant parmi les plus grands groupes du secteur dans le monde, a rappelé la place prépondérante des ressources humaines pour les réaliser. La compagnie a engagé des investissements gigantesques, notamment en matière de forage qui ont attiré l’attention du monde entier.
L’Algérie figure grâce à ces forages en tête des pays ayant obtenu des découvertes de pétrole et de gaz. Mais ces découvertes justement et toutes les activités, qui vont de l’exploration au traitement, en passant par le transport, ont été effectuées par une main- d’œuvre qualifiée qui plus est nationale. Cette main-d’œuvre, qui a accompagné les nationalisations des hydrocarbures un certain 24 février 1971 donnant une leçon de courage et de maitrise en remplaçant au pied levé les techniciens français, a opéré une nouvelle prouesse.
Elle a réussi à maintenir pendant des dizaines d’années l’appareil de production national en marche malgré toutes les crises qui ont frappé le secteur, dont la pandémie du coronavirus. Elle a fait preuve d’ingéniosité également pour permettre au groupe de faire face aux règles de compétitivité et même de concurrence, sachant que Sonatrach a arraché des contrats d’exploration et d’exploitation dans plusieurs pays. Autant de réalisations qui n’auraient pas été possibles sans une politique efficiente de ressources humaines.
La génération de 1971 s’est retirée depuis longtemps. Il fallait la remplacer elle aussi et surtout gérer de nouveaux sites et même des tâches supplémentaires dans un secteur de plus en plus technique et pointu.
Ce qui a obligé la compagnie qui est l’un des plus grands employeurs du pays à lancer un programme de formation généralisé et multiforme. Aux instituts qui ont été créés dans les années, comme l’IAP et l’INH qui ont fait de Boumerdès, où ils ont été implantés, un pôle technologique dans ce domaine, se sont ajoutés d’autres écoles qui arrivent à pourvoir la compagnie des techniciens dont elle a besoin. Le métier de pétrolier n’est pas facile. Il exige technicité, savoir-faire et surtout détermination car les conditions de travail ne sont pas toujours faciles.
Dans les sites du sud du pays, elles sont même très rudes. Il faut noter que tous les agents qui arrivent chez Sonatrach bénéficient de cette formation. Pourtant leur nombre est important, les niveaux demandés aussi. Que ce soit pour la géologie, la géophysique, le forage, l'exploitation et développement des gisements ou autres, les techniciens qui sont pris chaque année se comptent par milliers comme par hasard dans les coins du pays.
La compagnie n’est pas nationale par le territoire touché seulement, elle l’est aussi par sa composante.
Elle est même un fondement de l’unité du pays en plus de son apport pour l’indépendance économique de l’Algérie et son poids international. Au-delà des avantages matériels, pour le personnel de la Sonatrach, intégrer une entreprise de cette envergure est particulier. Ils travaillent dans un secteur stratégique et défendent leur pays. Plus qu’une mission... C’est tout un honneur.

F. D.

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