Propos recueillis par : Kamélia H.
Expert en risques industriels, Nassim Guennaz souligne la nécessité d’aller vers le recyclage, pour limiter l’impact de la pollution plastique sur l’environnement.
El Moudjahid : Quel est l’impact du plastique sur l’environnement ?
Nassim Guennaz : Le problème pour les produits fabriqués en plastique dont leur durée de vie avoisine les 400 ans, ce qui fait que cette matière est non-biodégradable. Le plastique est aussi néfaste par la célérité de sa dispersion vu qu’il est ne pèse pas mais en même temps, il occupe un volume important, il est considéré comme un polluant pour les milieux atmosphérique et aquatique.
On estime qu’un taux important de la pollution marine est due au plastique à usage unique et sachant que des actions ont été entreprises en vue de limiter progressivement l'utilisation des sacs en plastique. Cette mesure est-elle suffisante pour lutter contre la pollution plastique ?
Le pourcentage de pollution plastique à usage unique en milieu marin s’élève à 49%. Le plastique touchent les côtes en matière de contamination mais aussi la faune marine. Vu les accumulations de déchets en grandes quantités, ces derniers conduisent à des accidents touchants les animaux de type marin qui se coincent ou confondent les petits fragments de plastique avec de la nourriture, ce qui est néfaste pour leur survie. Pour la mesure portant limitation progressive de l'utilisation des sacs en plastique, je pense que c’est une bonne chose mais elle ne suffit pas. Il faut adopter un mode de lutte contre le déchet plastique en réduisant la consommation d’emballage plastique, il est aussi nécessaire de récupérer et de recycler tous les emballages plastique ainsi que les autres types de produits plastique pour atténuer les déchets.
Quelles sont dès lors les actions qui doivent être envisagées pour faire face à la propagation de cette forme de pollution ? Quelle est la place de la valorisation des déchets dans le processus de lutte contre la pollution plastique ?
Il faut aller vers le recyclage, en adoptant ce qui s’appelle actuellement la stratégie 3 R (Réduction, Réemploi, Recyclage). C’est comme ça que nous arriverons à limiter la pollution due au plastique. La valorisation permet sur le plan financier de faire des économies de matières premières et sur le plan de la politique environnementale du gouvernement d’aller vers un développement de type durable.
K. H.
