Hypermarché virtuel : Entre arnaques et satisfactions

DR
DR
  • Les algériens et le e-Commerce : Quelles protections ?
  • Madjid Messaoudene DG de GIE Monétique : «Le e-paiement : Une question de confiance»
  • Nadir Delimi fondateur d’Evact Algérie : “L'informel s'installe sur internet”
  • Réseaux sociaux : La grande foire
  • Mustapha Zebdi, Président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement : Faire Gaffe

En plus des sites déjà connus, plusieurs web marchands, market-place, boutiques virtuelles ont investi la toile pour élargir le réseau qui a réussi à créer une véritable dynamique commerciale.

Les algériens et le e-Commerce : Quelles protections ?

Ce service numérique, qui permet aux consommateurs d’effecteur une transaction commerciale en un simple clic et sans se déplacer, en plus du gain de temps, est appelé à s’imposer davantage dans notre quotidien à la faveur du contexte, mais aussi parce que les pouvoirs publics veulent soutenir cette tendance. Les premiers sites d’achat et de vente en ligne, faut-il le rappeler, ont fait leur apparition depuis plus d’une décennie. Toutefois, le e-commerce en Algérie qui n’a pas encore atteint son potentiel - la réticence des consommateurs étant l’une des raisons -, a entamé sa lancée en 2014 avec l’entrée sur le marché algérien du panafricain Jumia. En plus des sites déjà connus des adeptes des achats en ligne, plusieurs web marchands, market-place et des boutiques virtuelles ont investi la toile, des pages facebook notamment, pour élargir ainsi le réseau qui a réussi à créer une véritable dynamique commerciale. Un phénomène qui s’est amplifié en pleine crise sanitaire conséquemment aux mesures de confinement mises en place, dès avril 2020, par les pouvoirs publics dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie due à la Covid-19. Les restrictions liées au confinement auront ainsi généré de nouveaux réflexes chez le citoyen algérien qui, par la force des choses, s’est tourné vers les plate-formes électroniques pour effectuer ses achats. Un contexte qui aura ainsi stimulé l’émergence de plusieurs sites de vente en ligne de biens et services à la commande, en attendant que le e-paiement, encore à la traîne, suive au même titre que le M-paiement d’ailleurs, une solution qui a déjà été proposée par le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la Communication. Dans ce contexte, le dernier rapport annuel sur l’indice mondial du commerce électronique, publié le 17 février 2021, par la Conférence des Nations-unies sur le commerce et le développement (Cnuced) confirme cette avancée en indiquant que notre pays a progressé de 29 places au niveau mondial, en passant de la 209e place, en 2019, à la 80e place en 2020, soit à la quatrième place au niveau du continent africain. Une progression qu’il va falloir soutenir par le développement des moyens de paiements électroniques, l’amélioration de la qualité et du volume de l’internet et éventuellement au plan législatif en prévoyant les instruments de protection de l’e-consommateur. A ce titre, un projet de mise en place d’un système d’information statistique du e-commerce du ministère de tutelle est en cours de finalisation. Ce projet devra permettre à l’Algérie de recueillir systématiquement, à la source, les e-fournisseurs, en l’occurrence toutes les données statistiques relatives à l’e-commerce, entre autres, le nombre de transactions et leurs montants, conformément à la loi n°18-05 du 10 mai 2018 relative au commerce électronique. 

Quelle protection pour le «e-consommateur» ?
Mais qu’en est-il de la protection pénale de l’e-consommateur dans le contrat électronique ? Mohammed Harrat, enseignant-chercheur, maître de conférences «A» au centre universitaire Nour El Bachir El-Bayadh, membre du laboratoire de recherche en droit économique et environnement (université d’Oran) admet d’emblée que «le législateur algérien s’est intéressé dans la loi n°18-05 relative au commerce électronique beaucoup plus à la protection civile du consommateur électronique à travers le consentement des parties, en obligeant surtout le e-fournisseur à fournir des informations précontractuelles à son client, et aussi les droits de réflexion et de rétraction. La protection pénale de l’e-consommateur se limite à protéger ses données à caractère personnel de toute violation ou d’utilisation abusive en application des articles 54 à 74 de la loi n°18-07 relative à la protection des personnes physiques dans le traitement des données à caractère personnel».  Il estime, par ailleurs que «les e-consommateurs algériens rencontrent beaucoup de difficultés qui les empêchent de recourir à cette méthode pour se rétracter». Il cite à ce titre, «la faiblesse des infrastructures d’internet, particulièrement en matière de débit et de fiabilité, les informations, les publicités et pratiques commerciales mensongères en ce qui concerne les biens, services et les informations fragmentaires sur les prix». Il s’agit aussi, pour l’e-consommateur de «s’assurer que sa commande sera livrée, et dans ce cas, que la livraison interviendra selon les conditions et les modalités convenues». Et, pas seulement, explique Mohamed Harrat, car se pose également «le problème lié aux incertitudes concernant la valeur marchande des biens et la livraison tardive, la non-livraison des produits ou la livraison de produits défectueux, de mauvais article ou d’articles de contrefaçon». Un autre écueil et pas des moindres réside, souligne-t-il, dans «le manque d’informations au sujet des procédures de règlement des litiges, les services-clients insuffisants ou inexistants et le refus du service après-vente». Selon lui, la loi algérienne relative au commerce électronique est «d’une apparition récente» et qu’il «est encore tôt de se prononcer sur son efficacité, en attendant que la pratique commerciale nous dévoile ses insuffisances».
D. Akila

------------------------------------------------------

Madjid Messaoudene DG de GIE Monétique : «Le e-paiement : Une question de confiance»
Créé en juin 2014, le GIE Monétique (Groupement d’Intérêt Economique Monétique) est le régulateur du système monétique interbancaire. Il définit les missions et attributions de l’ensemble des acteurs et assure l’interbancarité du système monétique et son interopérabilité avec des réseaux monétiques locaux ou internationaux. Dans cet entretien, son directeur général, Madjid Messaoudene, fait état, pour le 1er trimestre 2021, d’augmentations de l’ordre de +248% pour le montant global des transactions paiement effectuées ; +341% pour le nombre de transactions paiement ; +38 % en terme de nouveaux web marchands actifs ayant intégré la plate-forme de paiement sur Internet. Ce sont aujourd’hui plus d’une centaine (105) de web marchands à adhérer au système de paiement sur internet par carte interbancaire. «Comme dans la plupart des pays, dit-il, le commerce électronique de manière générale a explosé pour cause de fermeture des commerces e raison du confinement. A cela s’ajoutent les efforts de la communauté bancaire, chacun dans son périmètre de compétence (GIE Monétique et ses membres Banques et Algérie Poste ainsi que la SATIM) pour enrôler de nouveaux web marchands». Quant à la répartition du volume de transactions par secteur d’activité, les opérateurs de téléphonie mobile et opérateurs de téléphonie fixe et internet se taillent la part du lion avec 91% des transactions de paiement sur Internet, suivi par le secteur des services (paiement de factures, formation à distance, réservations d’hôtel, etc) avec 5,5%. La vente de biens arrive en dernière position avec seulement 0,03% du nombre de transactions. «Nous pensons doubler ces chiffres d’ici la fin de l’année», affirme Madjid Messaoudene.

El Moudjahid : Contexte de pandémie et de confinement aidant, le e-commerce opère sa mue. Croyez-vous à un «boom» dans un futur proche ?
Madjid Messaoudene :
Cela arrive progressivement. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il s’agit d’une nouvelle manière de consommer. Un nouvel instrument avec lequel le citoyen réalise des paiements. Pour pouvoir le faire, le citoyen doit d’abord s’habituer et se familiariser avec cet instrument qu’est la carte. Ce mode de paiement nécessite d’abord une appropriation et un sentiment de confiance totale en ce moyen : une assurance de son efficacité. Aujourd’hui, il est indéniable que nos concitoyens ont reconnu d’abord l’utilité et ensuite le confort qu’offre la carte. Que ce soit pour retirer son argent au niveau des GAB/DAB ou pour effectuer des paiements sur internet sans devoir se déplacer aux différents facturiers (recharges de crédits téléphoniques, recharge de son compte d’abonnement à Internet, règlement de sa facture d’eau ou d’électricité). Il est clair que cette appropriation nécessite du temps. Il ne faut pas perdre de vue que ce sont des habitudes qui sont remises en compte, elles se trouvent chamboulées, notamment avec les impératifs de distanciation physique qu’impose la pandémie de Covid-19 : se déplacer aux bureaux de poste ou aux agences bancaires pour retirer son salaire, payer ses factures d’eau et d’énergie au niveau des agences dédiées, etc.

Beaucoup parmi les web marchands se font payer en cash, à la livraison de la marchandise, en lieu et place de l’e-paiement. Qu’est ce qui le justifie, selon vous ?
D’abord, parce que certains ne connaissent pas le e-paiement. Et puis, pour pouvoir effectuer un paiement en ligne, il ne faut pas oublier que le web marchand devra procéder à une évolution de son site web (mise à niveau) afin d’intégrer un module qui permettra de proposer aux internautes (clients potentiels) d’effectuer des paiements avec leurs cartes. Ce développement nécessaire sur le site web du marchand se matérialise par l’intégration d’un module de paiement. Un processus d’intégration qui passe par des tests et des prérequis techniques conditionnant l’adhésion à la plate-forme de paiement sur internet. Il y a des aspects de sécurité et de traçabilité qui doivent être assurés et implémentés avant de pouvoir proposer le paiement électronique aux clients sur internet. Sur cette question de développement de ce segment «module de paiement», une plate-forme de certification des modules de paiements (CIBWEB.DZ) a été mise en ligne par le GIE Monétique en avril dernier. Il est nécessaire d’intéresser nos start-up et autres développeurs de sites web afin de les encourager d’aborder ce segment qui leur permettra de développer justement ce module de paiement avant de le proposer aux commerçants détenteurs de vitrines sur internet (sites web) et désirant intégrer le paiement électronique. D’ailleurs la loi de finances 2021 accorde des avantages pour tout ce qui est développement et hébergement des sites web. Côté client, il y a également un aspect lié à la culture «carte» qui commence à s’amplifier et grandit de jour en jour. La carte fait désormais partie du quotidien du citoyen. Elle a gagné en popularité. Il reste à asseoir et renforcer la confiance du citoyen en ce moyen de paiement moderne, qui, à la différence du cash, offre une plus grande facilité d’usage, une sécurité dans l’utilisation et permet une commodité assurant le bien-être du citoyen. Par ailleurs, ce moyen de paiement électronique assure une traçabilité des transactions et un gain inestimable en matière de réduction des coûts de traitement, de gestion, de sécurisation, de transport et de stockage du cash.
Propos recueillis par Mohand Aziri

------------------------------------------------------

Nadir Delimi fondateur d’Evact Algérie : “L'informel s'installe sur internet”
Fondateur de la société Evact, spécialisée dans le lancement et l’accompagnement des web marchands, Nadir Dilmi aborde dans cet entretien le développement «contrarié» du e-commerce en Algérie, les répercussions du «retard» dans la mise en place du système du e-paiement dont le basculement d’une bonne partie des web marchands dans le commerce informel.

El Moudjahid : Quel est, selon vous, le profil du web marchand ?
Nadir Delimi : En fait, il ne faut pas voir le e-commerce comme quelque chose de particulier, de difficile ou de nouveau. Ce n’est qu’un mode nouveau de distribution. Le contact avec le client a changé, la façon de vendre a changé mais pour tout le reste, c’est juste du commerce classique. Au fait, nous ne travaillons pas pour les grands groupes, nous sommes plutôt spécialisés dans le lancement des petits commerçants, la transformation des artisans en e-commerçants et l’accompagnement des moyennes entreprises dans leurs introductions à la distribution via internet. Nous avons accompagné des centaines de petits commerçants à se lancer dans le web depuis fin 2018 jusqu’à aujourd’hui.

Combien de web marchands utilisent aujourd’hui l’e-paiement ?
Une bonne trentaine de privés et généralement les clients aussi préfèrent éviter le e-paiement. Je ne parle que du secteur du commerce (commerce de biens et non de services). Essayez, un moment, d’imaginer, par exemple, que vous avez le choix entre payer à l’avance une paire de chaussures via votre carte et attendre qu’elle vous soit livrée dans la semaine, ou commander et payer une fois livré. Ailleurs, coté fisc, ils n’ont pas de taxes sur le chiffre d’affaires mais des taxes sur les bénéfices et sur la valeur ajoutée. Ce qui est logique. Et nous ne sommes pas les seuls à avoir ce problème. L’Arabie saoudite, les Emirates, l’Egypte ont le même souci que nous. Le blocage des moyens de paiement électronique a fait que le consommateur s’est habitué à payer une fois que son produit est livré et pour changer ça, il en faudrait beaucoup. Sachant que pour les délais de livraison, ils sont de plus en plus performants en Algérie. C’est une question de confiance dans le système lui-même, dans la transaction électronique. Des sociétés se sont mises à proposer des livraisons entre 24 à 48h pour les 58 wilayas.

Beaucoup parmi les web marchands se font payer en cash, à la livraison de la marchandise, en place et lieu de l’e-paiement. Conclurez-vous que le e-commerce est essentiellement animé par ces boutiques virtuelles sans registre de commerce ?
Oui, exactement, l’informel s’installe sur internet aujourd’hui. Une bonne part de ce qui se vend sur internet aujourd’hui est fait par des gens qui n’ont pas de registre de commerce, qui vendent ce qu’ils peuvent, mais ceci n’est pas un problème en soit car on trouve ces pratiques partout dans le monde vu la difficulté que ça représente de contrôler ce qui se vend sur internet. Je pense que le plus important actuellement c’est de former les gens et de les informer aussi. Pour le cash à la livraison, c’est un problème complexe. Devant le retard que notre pays a mis pour le lancement du paiement, les e-commerçants privés se sont trouvés obligés de se lancer et de se débrouiller. Le cash on delivery a commencé en 2014. C’était assez timide au départ, mais il a progressé. Deuxième frein à l’e-paiement, c’est le fisc : la plupart des commerçants trouvent que la fiscalité est exagérée. Il y’ a des cas où le fisc prélève jusqu’à 70% des bénéfices ce qui contraint le commerçant à se détourner de toute opération bancarisée. S’ajoute, par ailleurs, le manque de communication quant à l’ouverture du paiement électronique, ce dernier arrivant sur un marché déjà conquis par le cash on delivery. Un client habitué à ne payer qu’à la réception de son colis ne paiera jamais à l’avance et un commerçant qui s’habitue à ne pas payer d’impôts ne le fera pas non plus, donc voilà pourquoi le paiement électronique ne marcherait probablement pas en Algérie dans le e-commerce. Quand je dis 70% de taxes, je compte tous les impôts et toutes les taxes qui peuvent suivre une opération donnée. Y compris la TAP (Taxe sur l’Activité Professionnelle) qui est de 2% sur chaque montant facturé. Sachant que les marges dans la grande distribution vont de 4 à 8%, prendre 2% signifie, parfois, prendre 50% des marges.

Les données officielles font état de moins de 10 milliards de dinars générés par le e-commerce... Vous, vous l’estimez à combien, en incluant les transactions cash ?
J’ai rencontré des e-commerçant qui faisaient un bon chiffre, qui ne savaient même pas ce que c’était qu’un registre de e-commerce. Selon les chiffres que mes amis transporteurs et livreurs me communiquent, je l’estime plutôt entre 30 et 40 milliards de dinars pour 2020. Il doit être 50% plus pour 2021.

Quelle doit être la démarche du gouvernement pour intégrer le e-commerce dans le circuit formel de l’économie ?
Ce n’est pas pour caresser dans le sens du poil, mais le ministre de l’économie, du Savoir et des Start-up a déjà pris des mesures excellentes dans ce sens, grâce, notamment à ses programmes d’incubateurs et de star-tup et aux lois et amendements qu’il a défendus. Je dirais qu’il faudrait former le personnel des administrations publiques et des organes de contrôle pour pouvoir vraiment suivre le développement de cette activité.
Propos recueillis par Mohand Aziri

Bio express
Nadir Delimi est informaticien, diplômé (Masters Degree) de l’Université Mentouri de Constantine en 2013. Il entame sa carrière dans le secteur privé et occupe de nombreux postes. Il sera tour à tour, web master, chef de projet e-commerce, général manger, manager business développement et conseiller en stratégie à Marjory (maison d’horlogerie). En janvier 2019, il fonde sa société Evact, qui se donne pour objectif de faire «émerger les talents nationaux».

------------------------------------------------------

Réseaux sociaux : La grande foire
Les annonces de vente en ligne sont généralement séduisantes par rapport aux prix et à la qualité du produit commercialisé sur les réseaux sociaux. Mais la fiabilité de l’annonceur est remise en cause car généralement l’acheteur se fait arnaquer par des commerçants «virtuels» qui gèrent de «fausses pages de commercialisation des produits». Certains commerçants ont recours aux réseaux sociaux pour commercialiser des produits, afin de toucher un maximum de clients. Karim ,vendeur de produits électroménagers dira recourir aux réseaux sociaux depuis le confinement pour vendre des produits à des prix concurrentiels, car il n’a pas de charges à payer, dont la location du fonds de commerce. Pratiquant la livraison à domicile, il reconnaît que la vente en ligne est plus rentable. «Mais, souvent je tombe sur de faux clients qui font une commande, mais ne me donne pas la bonne localisation pour la livraison de la marchandise». Ahmed dira : «Avec le confinement, j’ai recours à l’achat en ligne», indiquant que le surfing sur les pages de facebook permet d’acheter à des prix raisonnables et de qualité et que «c’est mieux que de se déplacer ainsi d’un magasin à un autre». Ahmed, traducteur, souligne qu’il ne paye pas en ligne. «Je paie le distributeur directement et cela après avoir donné ma localisation». Nacim, qui utilise les annonces publiées sur les réseaux sociaux pour se renseigner sur la qualité et le prix du produit, n’a jamais acheté un produit en ligne et n’y pense même pas, indiquant qu’il préfère se déplacer au magasin et voir la qualité du produit. Khadîdja qui est tombée déjà dans le piège d’un arnaqueur a indiqué qu’elle était étonnée par les prix avancés, ce qui l’a poussé à faire un payement dans un compte, indiquant qu’elle n’a pas encore reçu le produit.
Hamza Hichem

------------------------------------------------------

Mustapha Zebdi, Président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement : Faire Gaffe
Selon le Président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce),le Dr Mustapha Zebdi le e-commerce en Algérie n’est pas encore assez développé. Beaucoup de choses ont été faites mais cela reste insuffisant. Dans une déclaration à El Moudjahid, il a énuméré les avantages de la carte de payement électronique qui protège les droits du consommateur de toute arnaque des opérateurs, qui doivent être agréés pour commercialiser des produits sur le net.Il cite certaines causes de l’utilisation timide de l’utilisation de cette carte dues, entre autres, à l’enregistrement de l’arnaque infligée aux consommateurs par des opérateurs informels dans le marché du net. On cite aussi l’enregistrement des délits électroniques au niveau des services de police et de la gendarmerie. Ce qui provoque un manque de confiance entre l’opérateur en ligne et les consommateurs et le refus d’utiliser la carte de payement électronique. Mustapha Zebdi dira que l’APOCE organise depuis des années des campagnes de sensibilisation pour inciter les consommateurs à utiliser la carte qui garantit le droit du consommateur, la transparence, la traçabilité du produit acheté… D’autant plus que les conditions sanitaires poussent les consommateurs à avoir une carte de payement pour effectuer leurs achats en ligne, relevant que l’on trouve du formel et de l’informel sur le marché du net. Dans le marché officiel, on peut sanctionner le vendeur. Contrairement aux vendeurs informels qui peuvent disparaitre sans aucune trace, l’acheteur qui est induit en erreur ne peut plus les poursuivre.
H. H.

Sur le même thème

Multimedia