Changements climatiques : L’Algérie face aux phénomènes extrêmes

Ciel prodigue et miséricordieux. Après des mois de sécheresse intense, ponctués par des incendies de forêt ravageurs et meurtriers, la terre d’Algérie respire. De nouveau. L’agriculture, foncièrement pluviale, renoue avec le cycle régénératif de la vie et avec les inconditionnelles campagnes de labours-semailles. Au grand bonheur des paysans et agriculteurs, ce qui augure déjà d’une grande saison. Les barrages hydrauliques du pays s’apprécient considérablement des apports récents en eau de surface, et les ménages algériens, éprouvés par le rationnement et restrictions imposés par la rareté de cette ressource, soufflent un peu, en attendant un retour proche à la
«normale» du programme de distribution d’eau potable. Bénéfiques pour les uns, désagréables et fatales pour d’autres, les fortes pluies de ces derniers jours ont ainsi été meurtrières pour nombre de foyers, comme ce fut le cas à Bologhine, à Alger. Une famille de 3 personnes a été ensevelie sous les décombres
de sa maison, emportée par un glissement de terrain. Dégâts matériels, pertes humaines, désagréments multiples, ralentissement de l’activité, la manne céleste prend des allures
de châtiment. Sous l’effet des intempéries, nos villes prennent littéralement eau. Le sempiternel constat fait d’impréparation, au niveau de la gouvernance locale, sous-équipée et dépassée par les flots, par la saturation des réseaux et par un système de drainage et de collecte des eaux pluviales inadéquat, sonne comme une fatalité.

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