
La wilaya de Bordj Bou Arreridj a enregistré ces derniers jours d’importantes précipitations. Contrairement aux orages habituels en automne, les dernières pluies qui sont tombées sont fines et continues. C’est pourquoi aucun dégât n’a été enregistré dans la wilaya. Même si la circulation a été perturbée sur plusieurs axes, le soulagement de la population est unanime, car ces pluies éloignent le spectre de la sécheresse. Elles interviennent en effet en pleine campagne labours-semailles, lancée le mois de septembre.
Ces précipitations permettent, selon les spécialistes, de rendre la terre moins compacte. Ce qui facilitera le labourage. Les semences qui sont injectées passent mieux, ajoutent-ils, notant que beaucoup d’agriculteurs de la région n’ont pas terminé l’opération. Les pluies vont leur offrir la possibilité d’accélérer le processus de labours- semailles. Dans une wilaya qui dépend essentiellement de la pluviométrie, 71 mille hectares ont été consacrés à la culture des céréales, 2.434 tracteurs, 3.609 équipements de labour et 305 autres pour l’ensemencement ont été mis à la disposition des travailleurs de la terre.
91 quintaux de semences auxquels s’ajoutent 11 mille autres d’engrais ont été également fournis par la CCLS locale.
Notons que la wilaya s’est spécialisée surtout dans le blé dur. Sur la surface totale consacrée aux céréales, 53.960 hectares vont à cette branche. Le reste de la superficie est partagé entre l’orge 13.300, le blé tendre 3.910 et l’avoine 500 hectares.
C’est la même surface qui a été labourée et ensemencée l’année dernière. Mais à cause de l’absence de pluie et de neige, la wilaya a enregistré l’une de ses pires récoltes. Alors que l’objectif était 855.168 quintaux toutes branches confondues, les agriculteurs n’ont réalisé que 146.652 quintaux.
On est loin de la récolte de 2018 qui est de 1,3 million de quintaux.
La sécheresse a fait son effet. Ce qui a poussé les spécialistes du secteur à insister sur la nécessité d’augmenter les capacités d’irrigation, outre une plus grande mécanisation et une meilleure formation des travailleurs de la terre aux techniques modernes.
Ces capacités sont actuellement très réduites avec moins de 10 mille hectares irrigués. Il faut toutefois rappeler que les précipitations actuelles ne sont pas suffisantes à elles seules pour garantir une bonne saison. Les pluies du printemps sont aussi importantes, car elles interviennent en période de croissance des plantes.
F. D.