
Avec près de 1,3 million de victimes chaque année, les accidents de la route coûtent à certains pays jusqu'à 3% de leur PIB annuel et sont la principale cause de décès des jeunes de 5 à 29 ans dans le monde, a rappelé il y a quelques semaines le président de l'Assemblée générale de l’ONU Abdulla Shahid, lors d'une réunion de haut niveau sur la sécurité routière.
Après avoir observé un moment de silence pour les personnes tuées ou gravement blessées sur les routes du monde entier, M. Shahid a souligné que les statistiques «décourageantes et inquiétantes » sur la sécurité routière « peuvent... [et] doivent changer», décrivant la réunion comme «un pas» vers cette fin.
«La réunion d'aujourd'hui est une plateforme essentielle ainsi que l’occasion pour renforcer la volonté politique, accroître les investissements et tirer les leçons de nos expérience acquises», a déclaré Abdulla Shahid.
Elle permet également d'accélérer la mise en œuvre du plan mondial pour la décennie d'action pour la sécurité routière, qui a débuté l'année dernière, a-t-il ajouté.
Pour ce responsable onusien, «la sécurité routière relève du droit universel à la santé», pour lequel «la sécurité est primordiale». Le plan mondial peut jouer un rôle «essentiel pour réduire le nombre de décès et stimuler le développement», ajoutant que des systèmes sûrs doivent être «au premier plan» dans l'organisation, la conception et la construction de bons systèmes routiers. Selon l'Organisation mondiale de la santé, les routes thaïlandaises sont les plus meurtrières de l'Asie du Sud-Est, avec le neuvième taux de mortalité routière le plus élevé au monde en Algérie et pour bon nombre d'observateurs et d'analystes, on n'en est pas loin.
Jugeant essentiel que les gouvernements mettent en œuvre les recommandations du Plan mondial, notamment en fixant des objectifs de réduction nationaux et infranationaux, en définissant des plans d'action détaillés et en assurant un financement durable, M. Abdulla Shahid a souligné que la sécurité routière devait devenir une priorité politique des gouvernements. A titre indicatif, 50 millions de décès ont été enregistrés sur les routes du monde depuis l'avènement de l'automobile, ce qui dépasse le nombre de morts de la Première guerre mondiale ou de certaines des pires épidémies…
R. N.