Zouhir Ballalou, ministre de la culture : Le marché de l’art est un gisement

Dans une déclaration exclusive au quotidien El Moudjahid sur l’état actuel du marché de l’art en Algérie, le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a affirmé que «le marché de l’art algérien est en train de prendre forme», mais, estimant qu’«il nécessite encore une réglementation et une organisation pour atteindre son plein potentiel».

Selon le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, «le marché de l’art algérien existe presque en informel et nécessite une réglementation et une organisation pour atteindre son plein potentiel». Il a indiqué que le marché de l’art peut être très enrichissant et «apporter beaucoup d’argent à l’économie nationale». Pour cela, il a souiligné la nécessité de «créer un cadre juridique pour encadrer les activités de ce marché et de mettre en place un système de certification des œuvres d'art pour éviter les faux et les contrefaçons». Dans cette optique, il a annoncé que «le gouvernement a déjà installé une commission médicale avec la contribution des finances pour organiser ce marché». Il a également souligné l’importance de la surveillance de ce marché pour éviter les abus et les déviations. Pour faciliter la vente d’œuvres d’art, Ballalou a annoncé la création d’une plateforme de vente en ligne qui permettra aux artistes de vendre leurs œuvres de manière plus efficace. Il a également instruit tous les établissements du ministère pour «avoir un outil de paiement électronique qui peut faciliter la question de l'achat et de la vente d’œuvres d’art». Le premier responsable du ministère de la culture a également évoqué l’importance du rôle de l’artiste dans la promotion du marché de l’art. Selon lui, les artistes ont maintenant une carte d’artiste et un code commercial, et peuvent déposer leurs œuvres auprès de l’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel (AARC) pour la promotion et la commercialisation. «L’AARC jouera un rôle clé dans la régulation et la promotion du marché de l'art algérien», dira Ballalou, et d’ajouter qu’«elle sera chargée de certifier les œuvres d’art, de les promouvoir et de les commercialiser». L'AARC, poursuit Ballalou, «sera également chargée de contrôler les fuites de certains tableaux qui sont de grande valeur». Le ministre estime que «le marché de l’art doit être organisé de manière à ce que les professionnels de l’art puissent jouer un rôle clé dans sa promotion et sa régulation». Il a également annoncé que le gouvernement est en train de réfléchir à l’organisation du marché du cinéma et du livre. «le salon national du livre aura lieu prochainement à Tlemcen, et sera une occasion pour les éditeurs et les distributeurs de livres de se rencontrer et de promouvoir leurs œuvres», a-t-il expliqué. Dans le même ordre d’idée, il a souligné l’importance de cet évènement «pour la promotion de la culture algérienne et pour le développement du marché du livre». Il a également évoqué le problème des faux tableaux, qui constitue un défi majeur pour le marché de l’art algérien. «Malheureusement, il y a des personnes qui essaient de vendre des faux tableaux d’artistes algériens célèbres, ce qui peut nuire à la réputation de nos artistes et à la confiance des acheteurs», a-t-il déclaré. Pour lutter contre ce phénomène, Ballalou a annoncé la création d’un système de certification des œuvres d’art, qui permettra de vérifier leur authenticité et de protéger les droits des artistes et des acheteurs. «Il est nécessaire de créer un système de certification des œuvres d’art pour éviter les faux et les contrefaçons», a-t-il accentué. Le ministre a, par ailleurs, estimé que «le marché de l’art peut contribuer à la protection du patrimoine culturel national en permettant de déceler les faux et les tableaux volés, et en promouvant la découverte de nouvelles œuvres d’art». Il a également affirmé que «l’Etat est déterminé à prendre toutes les mesures nécessaires pour promouvoir le marché de l’art et protéger le patrimoine culturel national».

S. O.

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