
Lundi soir, l'Opéra d'Alger a résonné sous les harmonies symphoniques lors de la cinquième soirée du Festival International cultuel de la musique symphonique. Trois pays ont, en effet, enflammé la scène avec des performances envoûtantes : l'Allemagne, la République tchèque et la Tunisie, chacun apportant son propre style musical et sa richesse culturelle. La soirée a débuté avec la pianiste allemande Annika Treutler, qui a partagé la musique classique et romantique de son pays. Visiblement émue, elle a déclaré : «C'est la première participation à ce festival, et je suis honorée et ravie de partager la musique de mon pays avec le monde, notamment avec le public algérien. Dans mon pays, il y a une ambiance très stricte lorsqu'il s'agit de musique classique, il y a comme un protocole que le public doit suivre. Cela m'a profondément touchée de voir que le public algérien en était conscient. J'espère revenir ici, en tant que touriste, et surtout visiter le désert». La République tchèque a ensuite pris la relève avec le duo de musiciennes Marie Šumníková, pianiste, et Ludmila Pavlová, violoniste. Leur performance a séduit le public avec des classiques venus des quatre coins du monde. «C'est notre première participation et notre première visite en Algérie, et certainement pas la dernière. Nous avons adoré partager la culture mondiale avec le public algérien et nous sommes heureuses qu'il la connaisse déjà. Nous avons hâte de particier à la prochaine édition», ont-elles confié, visiblement ravies de la chaleur de l'accueil. Enfin, la soirée s'est clôturée en beauté avec l'orchestre de Tunisie, dirigé par Chadi Garfi. L'orchestre a débuté son programme par l'incontournable Eine kleine Nachtmusik de Mozart, avant de plonger le public dans d'autres classiques. Mais c'est avec la chanson El Dazaïr Djmilat El Bouldane du défunt El Hachemi Guerouabi que l'orchestre a créé l'effervescence. Le public, emporté par la musique, a commencé à applaudir en rythme et à chanter avec enthousiasme, certains oubliant même les paroles, mais suivant le rythme à l'aide de you-you. Le chef d'orchestre, Chadi Garfi, a encouragé les spectateurs à participer pleinement à la magie du moment, leur proposant de rejouer le morceau à condition qu'ils chantent avec lui. Une in- teraction qui a fait monter l'émotion et renforcé les liens entre la musique et le public algérien. Chadi Garfi, à propos de cette expérience, a déclaré : «Ce moment a été unique. Voir le public algérien se connecter de cette manière avec notre musique était un véritable privilège. Nous sommes ravis d’avoir pu partager cette culture et de célébrer ensemble la beauté de la musique symphonique et populaire».
M. K.