
Dans la perspective de développer un tourisme urbain et culturel, et de créer des conditions idoines aux habitants des sites historiques, les travaux de la septième réunion de l'Observatoire des ressources architecturales et urbaines dans les pays arabes se sont ouverts, hier, au Centre international des conférences Abdellatif-Rahal et sont placés sous l'égide du ministère de la Culture et des Arts.
Présidée par Hamza Ballalou, Secrétaire général du ministre de la Culture et des Arts, la séance d'ouverture a été marquée par la présence du corps diplomatique et des représentants de l'Observatoire de 22 pays arabes : Mohamed Ali Al-Surmani, coordinateur général auprès de l'Observatoire national du patrimoine urbain et architectural, Mourad Mahmoudi, représentant de l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et la science (ALESCO), Nadia Bouhara, membre de la Commission nationale algérienne de l'éducation, la science et la culture.
Placés sous le thème "Mécanismes d'activation des travaux de l'Observatoire et du Registre du patrimoine architectural arabe", les travaux de cette première journée ont été axés sur le règlement explicatif de la Charte pour la préservation et la mise en valeur du patrimoine urbain dans les pays arabes et le cadre directeur du Registre du patrimoine urbain arabe. Organisée au lendemain du Sommet arabe à Alger, cette rencontre, dira Hamza Ballalou, "est dédiée à la protection urbanistique et architecturale des pays arabes". Dans son allocution d’ouverture, il a rappelé que l'Algérie dispose d'une grande expérience dans ce domaine: "Nous avons vingt-cinq agences de protection du secteur sauvegardé, l'objectif est de conserver le patrimoine urbain et architectural." Il a souligné que "cette rencontre vise à partager l'expérience inédite de l'Algérie car nous sommes le premier pays ayant élaboré des textes qui prennent en charge cet aspect". Hamza Ballalou a déclaré que cette rencontre vise à mettre en place un front pour que les pays qui vivent des crises de démolition du patrimoine à cause des guerres, des conflits ou des développements urbains anarchiques "puissent mettre en place une feuille de route, un règlement, même s'il le faut une doctrine pour que l'on puisse valoriser le patrimoine". Il a, par ailleurs, mis en exergue l'importance de cette rencontre pour "développer le tourisme urbain, le tourisme culturel, afin de créer des conditions idoines aux les habitants de ces sites historiques pour pouvoir vivre dans des conditions décentes".
Fructifier l’expérience arabe
De son côté, Mourad Mahmoudi, représentant de l’ALESCO, a réitéré "l'engagement de l'Algérie à octroyer tous les appuis, que ce soit sur le plan financier, matériel, ou d’expertise au profit de l'ALESCO". Pour sa part, Nadia Bouhara, membre de la Commission nationale algérienne de l'éducation, la science et la culture, a souligné que l'objectif de ladite commission "est de booster ce mécanisme arabe et d’ouvrir les inscriptions aux nouvelles candidatures concernant le patrimoine urbain et architectural". Quant à Mohamed Ali Al-Surmani, coordinateur général auprès de l'Observatoire national du patrimoine urbain et architectural et représentant de la Libye, il a rappelé que "les pays arabes ont ratifié la Charte qui vise à préserver et à développer le patrimoine urbain et à l'intégrer dans la roue du développement économique, culturel et social". Dans une déclaration à El Moudjahid, en marge des travaux, Mohamed Al-Surmani a souligné l’importance du débat sur le règlement explicatif de la Charte de préservation du patrimoine urbain, " pour que nous puissions faire le même pas depuis tous les pays arabes". Il a, en outre, indiqué qu’"il existe un cadre directeur élaboré pour être discuté et approuvé afin que toutes les expériences arabes puissent en bénéficier dans la réalisation de leurs objectifs de préservation de leur patrimoine". "Nous avons un formulaire qui peut être utilisé par les institutions des pays arabes, basé sur la préservation du patrimoine, pour se documenter sur les principes qui visent à être inclus dans le patrimoine arabe". Les travaux seront clôturés, aujourd'hui, avec des réunions à huis-clos. Cette deuxième journée verra également une visite de terrain pour les participants sur les sites archéologiques de Tipasa.
Sihem Oubraham