
La nécessaire valorisation et préservation du patrimoine urbanistique du vieux ksar de Témacine, dans la wilaya de Touggourt, a été soulignée par les participants à une journée de formation et d’information sur la sauvegarde de ce site ancien, organisée samedi dernier à Touggourt. Placée sous le thème «Valorisation des ksour sahariens, entre authenticité et classement : Témacine comme modèle», cette journée a été marquée par des communications et exposés d’universitaires, architectes et urbanistes, axés sur l’importance de dégeler l’enveloppe consacrée au plan permanent de sauvegarde du ksar de Témacine, en tant que site archéologique et historique. Le président de l’association de sauvegarde du vieux ksar de Témacine, Mohamed El-Hafed Berbah, a suggéré la consécration d’autres enveloppes «d’urgence» pour sauver la mosquée de la coupole verte, située à l’intérieur du Kksar, et la sensibilisation sur l’importance du patrimoine en vue de trouver les solutions aux contraintes auxquelles se heurte ce legs urbanistique. L’architecte, Ali Yakoub Sebâa, a mis en avant, de son coté, la nécessaire implication des spécialistes de la construction, du bâtiment et du patrimoine, pour l’élaboration d’une étude exhaustive sur le vieux ksar de Témacine. Les participants ont proposé aussi, par souci de revivifier ce site, la création, au sein du ksar, d’un espace dédié à la promotion des activités artisanales répandues dans la région, ainsi que la création d’un musée communal du patrimoine matériel et immatériel du ksar de Témacine. La capitalisation des expériences nationales et internationales de valorisation touristique des ksour et l’institutionnalisation d’un colloque annuel sur le vieux ksar de Témacine ont également été recommandées par les participants au terme de la rencontre. Initiée par l’association précitée dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine, cette rencontre vise à définir les mécanismes de valorisation, de restauration et de préservation du ksar de Témacine, dont certains pans se sont dégradés, du fait des aléas climatiques et des interventions humaines. Classé secteur sauvegardé depuis 2013, ce monument, érigé en 782 du calendrier grégorien, avec un ensemble de 328 anciennes habitations, dont 90% inhabitables, sept mosquées, dont quatre fonctionnelles, fait partie de la chaine des ksour sahariens témoignant de la longue histoire de la région de Oued Righ.