Festival international du court-métrage de Timimoun : le Gourara, nouvelle capitale du court-métrage africain

Une conférence de presse s’est tenue ce matin à Alger pour annoncer les grandes lignes de la première édition du Festival international du court-métrage de Timimoun, prévue du 13 au 18 novembre.

Placé sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, ce nouveau-né du 7e art algérien œuvre à «encourager l’innovation et la créativité, soutenir les talents locaux et de promouvoir la diversité culturelle», annonce de prime abord Azzedine Arkab, commissaire du Festival.

Cette première édition, placée sous le signe de l’Afrique, aura pour invité d’honneur le Sénégal. «Sur 2 700 candidatures reçues, 62 films ont été sélectionnés, représentant 31 pays dont 23 africains», a précisé le commissaire.

Le programme comprend, en plus des projections dont trois catégories de compétitions, un colloque international, des tables rondes et des masters class. «Le court-métrage constitue un fondement essentiel pour le développement du cinéma. Il encourage les jeunes à innover, à explorer et à s’immerger dans la magie du septième art», a-t-il ajouté.

Soulignant le caractère ambitieux de l’événement, Azzedine Arkab a insisté sur sa portée symbolique : «Organiser un festival d’une telle envergure à plus de 1 200 km d’Alger est un défi cinématographique. Mais Timimoun possède déjà une tradition dans ce domaine, comme en témoigne la manifestation “Cannes junior”, à laquelle un hommage sera rendu.» «Notre ambition est de braquer les projecteurs sur Timimoun. Le Palais du cinéma de Tanerkouk, récemment réhabilité par le Centre algérien du développement du cinéma (CADC) sous la supervision du ministère, sera doté de tout le matériel technique nécessaire. Timimoun a une lumière naturelle qui inspire et donne la passion du cinéma», a-t-il souligné.

De son côté, Fayçal Sahbi, directeur artistique du Festival, a tenu à souligner la dimension culturelle et symbolique de cette initiative. «Ce festival vient combler le vide laissé par le court-métrage dans le paysage des festivals cinématographiques algériens. Une ville comme Timimoun mérite un événement international de cette ampleur. Le Sahara connaît, ces dernières années, un véritable dynamisme cinématographique», déclare-t-il. Et de poursuivre : «Ce rendez-vous s’ajoute à cette mosaïque d’initiatives et constitue un apport réel au 7e art algérien. Il doit être responsable dans sa programmation et ses choix artistiques, mais surtout porteur de sens, au-delà des formalités. Ce Festival ne doit pas être un simple invité de Timimoun, mais en devenir une composante vivante», a-t-il fait savoir.

K. B.

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