
La douzième édition du festival culturel international de musique symphonique a pris fin, jeudi soir à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïeh. En présence d’un nombreux public, de plusieurs représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie et de certaines personnalités historiques, à l’exemple de Louisa Ighil-Ahriz, l’Afrique du Sud et la Russie ont assuré deux concerts de grande qualité pour clôturer ce festival en apothéose.
Fondé en 2009, le festival s’est imposé en un rendez-vous incontournable de la musique classique au monde. Avec des premières éditions tenues au théâtre national algérien (TNA), le festival a vu défiler d’illustres orchestres en provenance de tous les continents, au grand bonheur des mélomanes algériens. Une série d’hommages a précédé les deux concerts afin de manifester toute la gratitude aux professeurs de musique des quatre coins du pays et aux fondateurs de ce festival tant apprécié par les passionnés de la musique classique savante. Abdelkader Bouazara, commissaire du festival, et Naçéra Ayachia, directrice de l'office national des droits d’auteurs et des droits voisins (ONDA), ont rendu hommage à Khalil Guechoud, Samia Lardjene, Siham Himer, Abdessamed Bessedat, Djamel Niyar, Salim Djelloul Bouyahi, Irina Kahmkhom, Laid Fethi, Djalal Chaker Khdairia, Hadjira Hiréche et Amira Lardjéne, ainsi qu’un hommage spécial pour les techniciens de l’opéra d’Alger. Place à la musique, d’abord avec l'Afrique du Sud, représentée par «Mzani national philharmonic orchestra» et son maestro Matheu Kieswetter. Le chef d’orchestre, qui a sillonné plusieurs pays et partagé son savoir-faire, entre autres, en Bulgarie, Autriche, Angleterre, Ecosse et Etats-Unis, s’est dit très honoré de prendre part au festival d’Alger dont les liens entre les deux pays sont d’ordre fraternel et non pas amical. Avec ses quatorze musiciens, le maestro a fait réagir le public à maintes reprises avant d’interpréter une «sérénade pour cordes» de Piotr Ilich Tchaïkovski et deux extraits de symphonies de compositeurs sud-africains, en l'occurrence Grieg et Ndodana-Breen.
Le clou de la soirée a été l’entrée en scène de l’orchestre «Academy of russian music» de Russie qui a magistralement clôturé cette douzième édition. Le jeune chef d’orchestre Ivan Nikiforchin a choisi trois morceaux de compositeurs russes des trois siècles précédents. Il s’agit d’une «sérénade pour orchestre à cordes» de la 48e symphonie de Piotr Ilitch Tchaïkovski du XIXe siècle, des extraits de la 68e symphonie de Nikolai Myaskovky pour représenter le XXe siècle, et, enfin, un compositeur contemporain avec Yuri Abdokov avec trois poèmes pour orchestre à cordes, en l'occurrence «Prières d’automne», «Oiseaux sous la pluie» et «Au bord de la fonte et de la glace». Rencontré à l’issue du spectacle, le chef d’orchestre russe s’est dit très honoré d’animer la cérémonie de clôture du festival. «J’ai visité des sites historiques d’Alger et j’ai beaucoup apprécié la beauté de l’Algérie et l’hospitalité de son peuple. j'espère revenir un jour pour plus d’échange culturel afin de traduire l’amitié entre la Russie et l’Algérie», note-t-il.
Kader Bentounes