Festival international de musique symphonique : Florilège de concerts

Ph. : Billal
Ph. : Billal

La deuxième soirée du 12e festival culturel international de musique symphonique a été grandiose, dimanche dernier, à l’Opéra d’Alger. Des artistes de talent représentant trois pays, à savoir le Japon, la France et l’Allemagne, ont gratifié le nombreux public d’un florilège de concerts durant trois heures.

La musique symphonique nippone a ouvert le bal de cette deuxième soirée avec le virtuose pianiste Toshiki Usui et la mezzo-soprano Taeka Hino dont l’interprétation a subjugué l’assistance. Les deux artistes ont interprété des extraits d’œuvres classiques de grands compositeurs nippons à l’exemple de Toru Takemitsu, Ishizaki et Narita. Ils ont entre autres interprété Sakura Sakura, chanson traditionnelle japonaise célébrant les fleurs de cerisier, Litany ou encore Tokyo  avec des arrangements spéciaux pour le public algérien. Les deux artistes ont achevé leur prestation en apothéose par l’interprétation de L’amour est un oiseau rebelle du compositeur français Georges Bizet. L’œuvre de Bizet a été mise à l’honneur lors de la deuxième partie du spectacle par ses compatriotes Chloé Chaume en soprano et Célia Oneto Bensaid au piano.
Les deux jeunes artistes ont fait sensation en interprétant un florilège de morceaux de grands compositeurs français. Rencontrés à l’issue du concert, les deux artistes ont exprimé leur joie de se produire à Alger pour la première fois. «J’ai choisi de jouer Clair de lune de Claude Debussy qui est considéré comme un classique du répertoire pianistique français. J’ai opté également pour le compositeur hongrois Franz Liszt qui eut une grande carrière à Paris», note Célia Oneta Bensaid qui se dit «heureuse» de se produire pour la première fois en Algérie, pays d’origine de son père. La soprano Chloé Chaume a interprété les rôles de Hérodiade, Manon et Thais, respectivement des opéras Il est doux, il est bon ; Adieu notre petite table et Dis-moi que je suis belle de Jules Massenet. Il a été interprété La belle Hélène d’Offenbach, premier opéra interprété par la soprano au début de sa carrière, mais aussi, des œuvres de Franz Lehar et de Georges Bizet.  
L’Allemagne, invitée d’honneur de cette 12e édition qui se poursuit jusqu’au 20 octobre, a enchanté les mélomanes par un concert animé par l’orchestre «L’Erte del mondo». Les vingt musiciens aux violon, alto, violoncelle, hautbois, clarinette, basson et cor ont produit un tableau de haute facture sous la baguette du maestro Werner Ehrhardt. D’une main de maître, les virtuoses ont magistralement exécuté des œuvres d’anthologie de grands compositeurs du Saint-Empire romain germanique, en l’occurrence Anton Zimmermann, Amadeus Mozart et Joseph Haydn.

Kader Bentounes

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L’Algérie donne Le La

La soirée d’ouverture a marqué l’esprit des présents venus très nombreux, samedi dernier, à l’ouverture du 12e Festival culturel international de musique symphonique après deux années Le La a été donné par l’Algérie avec un concert de l’orchestre symphonique sous la baguette du maestro Lotfi Saïdi de l’Opéra d’Alger. Ce dernier était accompagné d’Ehrhardt Werner Karl Christoph et son orchestre «l’Arte del Mondo», qui représente le pays à l’honneur l’Allemagne».
Une douzaine de pièces, rendues en deux parties, ont constitué le programme de cette soirée inaugurale durant laquelle les présents ont été subjugués devant les œuvres de grands compositeurs de la musique universelle, ainsi qu’une mosaïque de musiques algériennes. Installés sur la scène du prestigieux Opéra d’Alger sous les lumières feutrées, le virtuose maestro Lotfi Saïdi, a entamé le spectacle avec la pièce, «Cavalerie légère» de Franz Von Suppé, sous un tonnerre d’applaudissements des amoureux de cette musique universelle.
Accueillie chaleureusement, la soprano allemande Sophie Bareis a envoûté l’assistance, d’une voix exquise et cristalline, en interprétant les pièces, «Spiel ich die Unschuld vom lande» de Johann Strauss, «Ach, ichliebte», de Wolfgang Amadeus Mozart, «Liblamo» en duo avec le ténor Imad Eddine Eddouh et «Caro Nome» de Giuseppe Verdi. Très applaudis par l’assistance, la soprano Yamina Lekkaf et le ténor Yacine Yahiaoui ont entonne l’une des plus célèbres chansons de tous les temps, «O. Sole Mio» de Eduardo Di Capua et Alfredo Mazzucchi, interprété par Enrico Caruso. Ce magnifique tableau lyrique a été suivi par la virtuose jeune soprano Sarah Saïdi qui a remarquablement interprété «Con te partito» de Francesco Sartori.
La deuxième partie du spectacle a été réservée aux airs traditionnels et populaires de la musique algérienne. la jeune Djamila Mansouri, venue de Tamanrasset, accompagnée de l’orchestre symphonique a brillamment rendu la pièce «Amine, Amine» du regretté Othmane Bali.

Sihem Oubraham

 

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