Le Théâtre national algérien Maheiddine Bachtarzi a abrité samedi soir, la troisième soirée du Festival culturel international de danse contemporaine en présence de l’ambassade de la République populaire de Chine. En présence d’un public, venu nombreux, le spectacle s’est déroulé dans une ambiance chaleureuse où des troupes algériennes et étrangères se sont exprimées sur les planches du théâtre mythique de la capitale sous le slogan «hymne à la paix» de cette 13ème édition. La troupe Arabesque d’Alger a ouvert le bal en présentant cinq jeunes danseuses vêtues en noir et rouge pour présenter un show d’exception du style flamenco et une chorégraphie intitulée Arén Jues. Mis en scène par Fatma-Zohra Namous, le spectacle a plongé l’assistance dans un voyage ibérique sous les suaves sonorités de la guitare acoustique et du luth.
«Cette journée est historique pour moi. Il s’agit de ma première participation à un festival international. J'espère avoir été à la hauteur», a noté Hind Atiméne, danseuse est étudiante en biologie. Suivie de la compagnie Nomade de Annaba, les septs danseurs (4 femmes et 3 hommes) ont fait sensation en interprétant tantôt des chorégraphies tantôt des performances en duo ou en trio dans un amalgame de style de danse anciennes et contemporaines. « Nous avons présenté ce soir un extrait du spectacle intitulé touche afin de mettre en avant la richesse de la danse africaine à travers des danses d’Algérie, d’Egypte et du Sénégal. Nous avons opté pour le style de danse, la danse targuie du moment que 80% de notre territoire est un désert et que cette culture est très en vogue en Algérie et à l’étranger», a souligné Abdelhak Zeguara, danseur et assistant chorégraphe.
La chine a pris le relais en présentant d’abord un tableau de neuf danseurs qui ont ébloui l’assistance par la synchronisation de leur chorégraphie. Interprété par de l’institut de danse de l’école normale de la province de Gansu dans le Nord Ouest de Chine, le spectacle a plongé l’assistance dans un voyage musical universel à travers plusieurs tableaux , chacun interprété par un danseur professionel. Avec une thématique de couleurs d’un point de vue scénographique pour chaque artiste, la premiere femme a dansé sous des lumieres vertes sur une musique traditionnelle qui aspire la sérénité et la sagesse chinoise.
Le second artiste, plus groove, a interprété une danse contemporaine sous une lumière rouge avant de céder la scène à un autre danseur sous une lumière bleue sous des sonorités de blues et soul. Avec une grande maîtrise technique du corps et des thématiques hautement philosophiques, les chinois ont terminé leur programme en dansant sur un classique algérien « Ya rayah win mssafer » de Dahmane El Harrachi, interprété par Rachid Taha. Le spectacle a été clôturé en apothéose par les danseurs de la troupe « Gitis » de la Russie. Une vingtaine de danseurs ont interprété une quinzaine de tableaux dans des styles variés entre le classique et le folklorique, l’universel et le contemporain en mettant en avant la culture russe et son ouverture sur le monde à l’exemple de « Le fleuve cosaque », « Torika » ou encore « Les champs russes ».
K.B.